Malgré la bonne tenue du segment de télécommunications au Maroc, un repli de l'activité du secteur de manière générale a été toutefois enregistré à fin 2020. « Le secteur de postes et télécommunications a clôturé 2020 sur une légère baisse de sa valeur ajoutée de 0,9%, après une augmentation de 0,3% à fin 2019, recouvrant des hausses respectives de 1,1% au premier trimestre l'année dernière et de 0,1% au quatrième trimestre contre des atténuations par un recul de 3% au T3-2020 et de 1,7% au T2-2020 », tels sont les chiffres annoncés par la dernière note de conjoncture de la DEPF qui explique que ce repli serait attribuable au recul de l'activité du segment postes, n'ayant pas été compensé par la bonne dynamique du segment de télécommunications. Ainsi, il semble, selon la même source, qu'au niveau des indicateurs de l'activité de télécommunications, le parc global de la téléphonie s'est renforcé de 6,3% au terme de l'année 2020, après une hausse de 3,8% un an plus tôt, compte tenu d'une consolidation du parc de la téléphonie mobile de 5,9% (après +4,3%) et de celui de la téléphonie fixe de 14,7% (après -6,6%). Et d'indiquer que le parc de l'Internet s'est, quant à lui, raffermi de 17,4% au terme de l'année 2020, après +11,4% l'an précédent, pour afficher un taux de pénétration de 82,9% à fin 2020 après 71,3% à fin 2019 et 64,7% à fin 2018. L'arrivée de la 5G, un défi majeur « Le secteur des télécommunications au Maroc se doit de s'engager dans un nouveau cycle de croissance positive », explique à Hespress Fr une source au sein de l'ANRT (L'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications) qui rappelle que cette initiative a été amorcée depuis fin 2017 par le gouvernement qui a, d'ores et déjà, commencé à mettre en œuvre les orientations générales pour le développement du secteur des télécommunications à l'horizon 2023. Pour ce responsable au niveau de l'établissement public, cette mise en œuvre devrait permettre au secteur d'atteindre, à cet horizon, un chiffre d'affaire de l'ordre de 35 milliards de dirhams pour un parc d'abonnés Internet de 33 millions, un parc d'abonnés haut débit et très haut débit filaire (ADSL et Fibre Optique) de 24 millions et une couverture nationale de l'ensemble de la population avec un débit minimum de 2 Mb/s. La même source nous confie que pour réaliser ces objectifs, la poursuite du développement du secteur des télécommunications s'impose avec notamment la préparation de l'arrivée de la 5G. « Elle constitue un enjeu majeur pour les prochaines années », est-il mis en avant par l'expert qui indique, à cet égard, que le Maroc a pour visée de permettre le lancement de la 5G ni tôt, vu le développement ambitionné pour le marché fixe et la maturité progressive de la technologie, ni tard vu la nécessité de maintenir son leadership régional. Pronostiquant que les technologies « Full 5G » ne seraient disponibles qu'à partir de 2023, le professionnel nous informe qu'une étude est actuellement menée pour proposer les conditions et modalités d'exploitation de réseaux 5G au Maroc et identifier et préparer les schémas de réaménagement du spectre des fréquences cible. « L'étude devra également détailler les critères de qualité à respecter par les opérateurs et les obligations attachées au déploiement de la 5G (couverture, partage, roaming, business model…)», précise-t-il, notant que vu que le marché des entreprises constitue le potentiel de développement de la 5G (automobile, santé, recherche…), des actions seraient favorisées pour encourager l'émergence d'un véritable écosystème autour de la 5G. En attendant, d'autres prérequis sont imparables comme l'accélération du déploiement du haut débit et très haut débit et son optimisation par une répartition du territoire en zones, selon la densité de population et la complexité d'accès.