L'Espagne lève la voix pour prendre parti pour le Maroc. Le gouvernement de Pedro Sanchez met la pression sur l'Union européenne pour qu'une aide financière soit octroyée "rapidement" au royaume afin qu'il puisse gérer et "contenir" le flux migratoire. Selon le quotidien El Pais, qui se fait, ce lundi 8 octobre l'écho de cette information, "Bruxelles prépare une réponse imminente". Lors du week-end du 6 au 7 octobre, des conversations téléphoniques ont eu lieu entre les autorités espagnoles et communautaires pour accélérer les démarches. Les sources diplomatiques contactées par El Pais refusent de donner le montant demandé par l'Espagne pour le Maroc. "Il se peut qu'elles dépassent les 30 millions d'euros", précise El Pais, surtout étant donné "les besoins urgents en matériel". Le soutien de l'Espagne à son "partenaire marocain" est "entier", relève le quotidien le plus d'Espagne; notant que l'Exécutif espagnol exige ainsi que l'Europe s'occupe du Maroc "son principal allié sur le terrain". Le gouvernement de Sanchez indique que l'Espagne "vit une pression sans précédent" avec près de 42.000 arrivées par an, "soit le double de celles enregistrées sur la route migratoire libyenne qui mène vers l'Italie", poursuit le quotidien espagnol. Des assauts violents sur la frontières entourant Sebta Rappelons que le 26 juillet dernier, la double clôture de barbelés entourant l'enclave de Sebta n'a pas suffi pour stopper l'élan de plus de 600 migrants. Ces derniers ont forcé leur passage à coup de chaux vive, de sprays enflammés, de pierres et même d'excréments lancés envers la police locale, qui a qualifié l'événement d'«assaut violent». Résultat des courses: 15 agents et 16 migrants ont été blessés, les premiers souffrant pour quelques-uns de brûlures au visage et aux bras, les seconds blessés aux mains et aux jambes en escaladant la clôture. Les rescapés sont partis déposer une demande d'asile au centre de séjour pour migrants, précise la Guardia Civil. C'est le franchissement le plus significatif depuis février dernier, lorsque 850 migrants ont essayé de pénétrer dans la ville sous l'administration de Madrid, dont 602 ont pu atteindre le territoire espagnol. Les côtes maritimes du voisin ibérique étaient également mouvementées. Les services de Sauvetage maritime espagnol n'ont pas connu de repos. ils ont recensé 730 candidats à l'immigration clandestine qui tentaient de gagner les côtes du pays depuis le 19 juillet.