Tous le patrimoine immobilier au Maroc de l'ex DG de la SAMIR, Jamal Ba-Amer (villas, appartements, magasins etc..) est en vente judiciaire. Le Bonhomme avait quitté en catimini, le Maroc quelques semaines avant la mise en liquidation du raffineur (mars 2016). En prenant la poudre d'escampette, il laissait derrière lui un patrimoine non négligeable et pas que dans l'immobilier, puisqu'il détenait également des actions dans d'innomrables sociétés. Ces malheurs si malheur il y a ont débuté en novembre 2018, quand sa holding passait sous le giron de l'autorité judiciaire. En effet, le tribunal de commerce de Casablanca prononçait la liquidation judiciaire de la Samir puis l'extension de la liquidation aux biens des membres du conseil d'administration dont bien entendu, entre autres, Jamal Ba-Amer et son compatriote, principal actionnaire, Mohammed Al-Amoudi. Une procédure judiciaire conséquente aux "erreurs de gestion" pour rester dans le politiquement correct. Depuis 3 ans, les biens de Ba-Amer pour nous en tenir qu'à l'intéressé sont inlassablement pistés par le tribunal. Villas à Fès (six, estimées entre 1 060 000 dhs et 1 160 000 dhs) et une à Rabat (16 MDH), (cinq magasins à Marrakech au boulevard Abdelkrim Al Khattabi pour environ 6 675 000 dirhams) un appartement à Agadir (1 915 000 dirhams) et autres seront mis en vente judiciaire. Ce qui ne constitue, pour l'heure, que la partie connue du patrimoine repéré par le syndic Abdelkbir Safadi, chargé de la procédure. Le juge-commissaire Abderrafia Bouhameria qui supervise la procédure de liquidation avait chargé l'experte Mina Ettaki, d'évaluer ces actifs avant leur mise en vente. A la mi-avril des ventes aux enchères, ont eu lieu mais elles se sont avérées peu concluantes. Aussi dans la perspective de jours meilleurs, elles devraient être relancées dans les semaines à venir et ne concerner que les biens repérés dans ces quatre villes. C'est que l'étendue des biens de Jamal Ba-Amer patrimoine immobilier compris, reste bien peu définie. Toujours est-il que dans la partie visible de l'iceberg, les actifs qui le sont, seront remis à la vente et parfois même revus à la baisse comme la villa de Rabat de 2 000 m2 qui ne faisait pas partie du lot exposé en avril et qui proposée pour 16 millions de dirhams se voit offerte actuellement dans les douze millions et demi de dirhams. Jamal Ba-Amer, contrairement à Al-Amoudi plus prudent, s'est retrouvé dans une situation inextricable et moins enviable pour avoir investi au Maroc. Le Royaume moindre consolation par rapport aux pertes subies pourra grignoter quelques miettes du fonds perdu. C'est que Jamal Ba-Amer a, pièce par pièce bâti depuis le nouveau siècle, au Maroc, une holding privée Global Finance Holding créée en 2007 considérée comme la principale locomotive de ses activités financières, avec la ferme intention d'en générer des profits importants et à court terme. Il a créé à travers d'innombrables entreprises évoluant dans les produits de luxe, l'énergie, l'immobilier, le tourisme en passant par la location de voiture de luxe, ainsi que dans l'éducation ou l'enseignement (Best language/Wall Street Institute), un véritable petit empire financier au Maroc dont il ne devrait pas profiter. Ce n'est pas tout, Ba-Amer est, notamment, présent dans le capital d'Hôtelière Samir, société qui détient l'hôtel 4 étoiles Avanti, basé à Mohammedia (une entité également sous le coup de la liquidation). L'hôtel est actuellement en vente pour un prix initial fixé à 165 MDH mais et n'a toujours pas trouvé preneur en raison du contexte de la crise sanitaire que traverse le secteur touristique. Ba-Amer s'est également intéressé au monde de la presse et des médias, en rachetant en 2011 le mensuel féminin Citadine, en le rattachant à la société El Kandil Editions, disparu depuis.