La Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) dresse le bilan d'un premier trimestre 2021 mi-figue, mi-raisin. Dans sa note de conjoncture d'avril, elle fait état des principaux indicateurs à fin mars/février derniers. La division relevant du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration fait ressortir des signes encourageants qui se profilent à l'horizon. Ainsi, selon les analystes de la DEPF, des indicateurs, hors agriculture, positifs sont enregistrés notamment au niveau des industries extractives, du BTP, de certaines branches du secteur industriel et des télécommunications, notant, toutefois, que d'autres secteurs pâtissent toujours des effets négatifs de la crise sanitaire, en l'occurrence le tourisme, l'aéronautique et le transport aussi bien portuaire qu'aérien. "Le secteur secondaire connaît un redressement progressif, porté par les secteurs des mines (production de phosphate avec hausse de 5,7% à fin février), du BTP (augmentation de 3,9% à fin mars des ventes de ciment) et de l'industrie", indique la même source, précisant, à cet égard que l'activité économique s'est améliorée récemment avec une production industrielle en nette reprise (+1,4% en mars après -2,6% en février). A contrario, les exportations de l'industrie aéronautique ont reculé de 22,4% à près de 2,2 milliards de dirhams, sur fond de recul des exportations relatives à la taille du marché Système d'interconnexion du câblage électrique-EWIS (-29,1%) et à l'assemblage (-18,3%). Dans le même sillage, les exportations de l'agriculture et de l'industrie agro-alimentaire ont enregistré une baisse de 2,2% pour se situer à 13,7 milliards de dirhams, recouvrant un repli des ventes de l'industrie alimentaire (-6,3%), atténué, cependant, par la hausse de celles de l'agriculture (+1,7%). Il est à relever également que la baisse des exportations de ces secteurs a été atténuée par l'augmentation des ventes du secteur de l'automobile et de celles de phosphates et dérivés et dans une moindre mesure de celles de l'électronique et des autres extractions minières. Des hauts et des bas Côté exportations de l'automobile, elles ont atteint 15,7 milliards de dirhams à fin février 2021, en hausse de 4,1% sur un an. Cette évolution s'explique, particulièrement, par l'augmentation des ventes du segment « construction » de 8,6%, conjugué à la baisse des ventes des segments « câblage » et « intérieur véhicules et sièges » de 3,7% et 2,2% respectivement. Pour leur part, les exportations de phosphates et dérivés ont affiché une hausse de 7,9% pour atteindre 7,1 milliards de dirhams. Sur cette même lancée, les exportations de l'électronique se sont raffermies de 3% à près de 2 milliards de dirhams. Cette évolution incorpore une hausse des ventes des fils, câbles et autres conducteurs (+6,1%) et des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques (+15,1%). Concernant les exportations des autres extractions minières, elles se sont situées à 533 millions de dirhams, en hausse de 19,2%. Par ailleurs, l'analyse de la DEPF démontre que l'impact de la crise sanitaire est encore fulgurant sur le secteur touristique (-81% d'arrivées à fin février) et du transport (-73,2% de passagers aériens à fin février ; -2,3% en activité portuaire à fin mars), parallèlement à une évolution favorable de l'activité des télécommunications (parcs mobile et internet, des hausses respectives de 5,9% et de 17,4% à fin 2020).