La Banque Centrale entend renforcer la crédibilité du chèque. Elle lance donc officiellement, en mi-avril 2021, le service de centralisation des chèques irréguliers (SCCI) et délègue la gestion à la société Checkinfo, filiale du groupe 'Créditinfo'. Afin de contribuer efficacement à l'amélioration du climat des affaires au Maroc en renforçant la crédibilité du chèque, Bank Al-Maghrib a donné, jeudi, le coup d'envoi officiel du service de centralisation des chèques irréguliers (SCCI). « Après l'obtention du visa de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), synonyme du respect des traitements prévus dans le cadre de ce service des dispositions relatives à la loi sur la protection des données personnelles, BAM a décidé d'ouvrir cette centrale aux usagers, commerçants et entreprises, à partir d'aujourd'hui », a déclaré Khalid Zbir, responsable de la direction réseau et présence place à BAM, lors d'un point de presse en visioconférence. Et de préciser que « le SCCI, dont la mission est de protéger les utilisateurs de chèques, s'ajoute ainsi au dispositif actuel pour offrir aux commerçants et aux entreprises la possibilité de s'assurer de la régularité des chèques présentés pour le règlement des transactions », notant que « cette catégorie de chèque couvre aussi ceux déclarés par les banques en tant que falsifiés, frauduleux ou ayant fait l'objet d'opposition suite à un vol ou une perte ». Le responsable a également voulu rappeler que BAM, depuis bien des années déjà, a déclenché un processus qui a donné suite à la publication d'un appel d'offres à l'international qui s'est soldée par l'adjudication au groupe 'Créditinfo' après la création de la filiale 'Checkinfo', société de droit marocain qui se chargera de la promotion de ce service. Un cadre conventionnel a été finalisé en 2018 ». Dans le même ordre d'idées, Sidimohamed Abouchikhi, président du conseil d'administration de Checkinfo a fait savoir que la société permet de vérifier instantanément la régularité d'un chèque et ainsi réduire considérablement le risque de non-paiement. «Les avantages de ce service sont : l'amélioration de la relation entre le commerçant et son client, la réduction des coûts de traitement du cash, la diminution du risque d'impayés, la conformité quant à l'acceptation du chèque et la réduction de la détention de la liquidité et des risques inhérents », a-t-il listé, en expliquant que « les raisons d'irrégularité d'un chèque (chèque émis sur un compte clôturé, chèque frauduleux ou falsifié, interdit bancaire, chèque émis sur un compte frappé d'indisponibilité, opposition sur chèque pour perte ou vol, ou interdiction judiciaire) sont répertoriés au niveau du SCCI qui se base finalement sur les données collectées quotidiennement auprès du système bancaire ». Et de noter, dans ce sens, que ces informations ont été utilisées pour développer des services accessibles aux usagers en ligne, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à partir du site du délégataire ou d'une application mobile dédiée « Checkinfo ». Le délégataire de BAM pour la gestion du SCCI est aussi ravi d'annoncer que ce service sera enrichi par la suite par d'autres produits, notamment le blocage en ligne de provisions ou encore des canaux de consultation étendus à des lecteurs automatiques de chèques et aux Terminaux de Paiement Electronique (TPE) adaptés.