Le Ministère du Tourisme, de l'Artisanat, du Transport Aérien et de l'Economie Sociale a lancé, au Marché solidaire de Casablanca, une opération pilote pour la promotion et l'appui à la commercialisation du Tapis tribal de la région de Taznakht, sous le thème « Taznakht, un tapis …une histoire « . Cette opération, précise le ministère, s'inscrit dans le cadre des efforts visant à accompagner les opérateurs du secteur sur toute la chaine de valeur, notamment l'appui à la commercialisation des produits de l'Artisanat en vue de faciliter leur accès aux marchés et d'assurer une présence efficace dans les circuits de distribution. Elle vise particulièrement à mettre en avant la production des coopératives de femmes artisanes de la région d'Ouarzazate et de faire valoir leur savoir-faire tout en améliorant leurs revenus. Aussi, cette opération pilote met en vedette une centaine de tapis « Taznakht », produits par des tisseuses émérites représentant 7 coopératives de la région de Ouarzazate. Ces femmes, créatrices d'œuvres d'art fruits de leur imagination fertile, sont nourries et inspirées par leur quotidien et la beauté des paysages où elles évoluent. Ces « Maîtres-artisanes » Ouazguities, contribuent par leur dextérité, agilité et délicatesse du geste à la préservation de ce savoir-faire ancestral. A l'origine de la beauté du tapis Taznakht, une race ovine réputée pour la qualité de sa laine uniformément blanche ou noire avec une toison de poils longs, lisses au toucher, propres et homogènes. La qualité de ce tapis résulte également de la technique de tissage perfectionnée à l'extrême et qui fait la spécificité du tapis Aït Ouaouzguit. Le répertoire décoratif de ce type de tapis est varié, allant des dessins de type losange, croix ou carré, aux représentations de l'environnement naturel et culturel. On y retrouve ainsi l'usage de nombreux motifs floraux, des dessins d'animaux, parfois quasi imaginaires, des figures du soleil ou des astres ou encore des dessins étranges qui se répètent comme un leitmotiv secret. Plusieurs rites sont pratiqués par les tisseuses lors de la préparation de ces tapis, dont le dépôt notamment du sucre, des dattes ou des raisins secs dans la caisse où sont rangés les fils de laine. Ce rite est utilisé pour que le tissage soit rapide, que les dessins soient beaux et symétriques et afin que le tapis soit rapidement vendu. Pour rappel, cette expo-vente se poursuivra jusqu'à la fin du mois sacré de Ramadan.