A travers une rencontre digitale qui a eu lieu mercredi 31 mars 2021 et s'inscrivant dans le cadre de la Journée Economique d'Essaouira qui se tiendra en octobre 2021, c'est un peu un France-Israël-Maroc dont a eu droit. C'est à la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFCIM) qu'est revenu l'honneur d'organiser en partenariat avec la Province d'Essaouira, l'Association Essaouira Mogador, la Chambre de Commerce et d'Industrie Israël-France, le Centre Régional d'Investissement Marrakech-Safi (CRI) et Essaouira Innovation LAB cette rencontre virtuelle exceptionnelle. Cette dernière a réuni plusieurs intervenants de marque, notamment des éminences comme André Azoulay, Président d'honneur de la fondation Essaouira Mogador et Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Adil El Maliki, Gouverneur de la Province d'Essaouira, Jean-Pascal Darriet, Président de la CFCIM, Daniel Rouach, Président de la CCIIF Israël, Thierry Hautier, Président de la CCI La Rochelle, Jean-François Fountaine, Maire de La Rochelle, Philippe Casenave, Consul Général de France à Marrakech et Zouhair Jibraili, Consul Général du Maroc à Bordeaux. Hicham Boudraa, Directeur Général de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) et Yassine Mseffer, Directeur du Centre Régional d'Investissement de Marrakech-Safi s'y sont mis également de leurs présentations sur le climat des affaires et les opportunités d'investissement, respectivement au Maroc et dans la Province d'Essaouira. « Le moment est venu pour Essaouira de prendre la juste mesure des atouts qui lui sont propres pour les transformer en opportunités d'investissements performants, compétitifs et durables », a déclaré, à l'occasion André Azoulay, Conseiller du Roi et Président-Fondateur de l'Association Essaouira-Mogador. Faut-il le rappeler, Essaouira, exemple exceptionnel de ville fortifiée de la fin du XVIIIe siècle, est une ville portuaire et touristique située sur la côte atlantique du Maroc. Sa médina est protégée par des remparts de cette époque, appelés la Skala de la Kasbah. Parsemées d'anciens canons en cuivre, les fortifications offrent une vue sur l'océan. Avec leurs alizés puissants, les plages de la ville sont idéales pour surfer, faire de la planche à voile et du kitesurf. Depuis sa fondation, elle a été un port de commerce international de premier plan reliant le Maroc et l'arrière-pays saharien à l'Europe et au reste du monde. Le secteur du tourisme qui génère la deuxième source de devises étrangères après les MRE, est parfois sujet au risque d'un développement » sauvage » du faire vite et pas cher, et donc de ne pas respecter le cadre, l'environnement et les structures sociales des populations. Essaouira échappe à cette folle effervescence en restant dans l'authenticité ce qui lui confère un statut de bon élève au rendement constant et progressif du moins en ce domaine-là. Mais des atouts Mogador en a nous affirmera André Azoulay « Essaouira peut légitimement ambitionner une place de choix dans cette économie du futur ». S'exprimant en ouverture de la rencontre virtuelle, il a mis en relief « le double rendez-vous que l'Histoire peut donner à Essaouira avec, d'une part, la mutation radicale que va connaître le paysage économique, industriel et commercial pour les jours après-Covid et, d'autre part, la focalisation accentuée des investisseurs de demain en direction des industries propres, des produits bio et de l'optimisation des différentes filières des énergies renouvelables ». Il rappellera que la province d'Essaouira « bénéficie de l'un des taux d'ensoleillement les plus élevés de notre pays et que cet atout combiné avec les gisements de l'éolien et plus de 150 km de côtes constituait un mixte prometteur pour l'énergie du futur qui fera une place de plus en plus importante à l'hydrogène vert ». André Azoulay a également mis en avant la carte « des terroirs et des produits de niche qui fondent l'attractivité et la spécificité d'Essaouira qu'il s'agisse de l'exceptionnelle richesse halieutique de la province, de la galaxie de l'arganeraie et de l'enracinement historique du bio chez les agriculteurs locaux ». Et de poursuivre « Il y a là pour Essaouira un levier riche de potentiels pour peu que les opérateurs de demain prennent en compte la nécessité d'une intégration locale optimale à laquelle ils ont trop longtemps tourné le dos, privant Essaouira de la valeur ajoutée qui lui est légitimement due », a encore souligné le Conseiller du Roi, en ajoutant dans cette perspective que « le tourisme de santé et de bien-être, adossé aux contenus culturels et patrimoniaux qui sont déjà l'atout majeur d'Essaouira, pouvaient là aussi donner une autre dimension et des lendemains prometteurs à la destination souirie ». Pour conclure, Azoulay a insisté sur l'exceptionnelle notoriété internationale du nom Essaouira-Mogador que l'on retrouve désormais sur tous les continents dans une variété impressionnante de produits et d'enseignes qui privilégient cette appellation « pour ce qu'elle suggère de magie, de mystère et de qualité ». Là aussi, estime Azoulay, « le temps est venu de labelliser, de promouvoir et de valoriser en le protégeant ce nom qui nous raconte de belles et grandes histoires ».