Lors de la dernière rencontre de cycle de visioconférences qui réunit une fois par semaine la société civile d'Essaouira et la scène artistique, André Azoulay, conseiller du Roi et président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador s'est exprimé sur Mogador et sa vision de l'après-confinement. Le jour d'après est à Essaouira. «De la saison balnéaire en juillet à celle de la rentrée début septembre, Essaouira dispose désormais d'une feuille de route exhaustive, rationnelle et réaliste qui autorise tous les espoirs pour les jours d'après», a déclaré, André Azoulay, conseiller du Roi et président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador dans le cadre de la troisième rencontre du cycle de visioconférences qui, depuis fin avril, réunit une fois par semaine les représentants de la société civile souirie, des opérateurs touristiques et des acteurs de la scène culturelle et artistique pour discuter des différentes perspectives après crise sanitaire. Depuis le 20 mars, le Maroc est en confinement. La crise a bloqué la sphère culturelle et le tourisme et a touché de plein fouet la ville qui vit au souffle des deux secteurs. «Sans frilosité et sans état d'âme, nous avons à Essaouira et depuis un peu plus de 30 ans valorisé notre patrimoine et revisité notre histoire en nous imprégnant de la profondeur et de la modernité des valeurs humanistes qui ont nourri et largement déterminé l'identité souirie», a rappelé le responsable de l'association. Reprise dès le mois de juillet ? André Azoulay a souligné «l'exceptionnelle convergence, cohérence et synergie ayant caractérisé cette réflexion collective, volontariste et pragmatique, qui a permis d'optimiser et de conceptualiser en un temps record les contenus et les scénarios de faisabilité de la stratégie multidisciplinaire qui pourrait être mise en œuvre dès le mois de juillet». Dans cette perspective, André Azoulay s'est félicité de l'écoute et des apports précieux des plus hauts responsables de la province d'Essaouira qui ont accompagné cette démarche dès son lancement. «Cette convergence et la complémentarité de la mobilisation de tous a été et sera un atout décisif pour la réussite de cette approche ouverte, créative et participative qu'Essaouira a choisi de privilégier», a-t-il affirmé, en rappelant que l'Association Essaouira-Mogador, qui a initié cette démarche en partenariat avec le Conseil provincial du tourisme (CPT) a dès le départ mis en relief le fait que «cet agenda souiri s'inscrirait dans le cadre réglementaire décidé par le gouvernement et c'est la raison pour laquelle nous avons mis au point pour chaque projet trois scénarios de faisabilité, le minimal, le médian et l'optimal». Optimisme pour la ville aux multiples festivals dont le Festival Gnaoua n'a toujours pas été annulé. En effet, l'évènement fédérateur qui devait fêter cette année l'entrée de la musique gnaoua au Patrimoine immatériel de l'UNESCO, espère pouvoir se tenir en 2020. Une richesse que le président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador ne cesse de mettre en lumière : «c'est cet héritage ancré dans la splendeur du site, dans son écologie, son arrière-pays, ses terroirs, sa gastronomie et l'universalité de ses diversités spirituelles, culturelles et artistiques qui donne toutes ses chances à la Cité des Alizés pour le jour d'après».