Le front polisario s'est dit disposé à « entrer dans une paix durable et définitive » avec le Maroc en posent une ultimatum, dans une nouvelle tentative de chercher une légitimité au moment où toutes les manœuvres orchestrées par le groupe séparatiste et l'Algérie se sont soldées par des défaites. Face à la multitude de revers diplomatiques à l'échelle internationale, aux échecs cuisants de leurs efforts visant à créer une guerre avec le Maroc (alors que lui a été félicité pour son attachement à la paix, ndlr) et cherchant à lui porter le chapeau, les séparatistes du polisario jouent une nouvelle carte, celle de l'apaisement. Mais comme à son habitude, le mouvement séparatiste joue la mauvaise foi. Voici le contexte de cette Une fausse déclaration de paix Dans une dépêche l'agence de presse algérienne (APS), les séparatistes affirment être disposés « à entrer dans une paix durable et définitive » avec le Maroc. Et de citer un communiqué du « ministère » des Affaires étrangères du polisario dans lequel il estime que « la solution définitive et durable au conflit en cours, réside en les stipulations du paragraphe 3 de la décision du CPS, lequel réaffirme la nécessité d'appliquer et de respecter les exigences de l'article 4 de l'Acte constitutif de l'UA ». L'APS et l'agence du polisario n'ont pas manqué de mentionner le fameux article 4 de l'Acte constitutif de l'Union africaine qui stipule « le respect des frontières, l'interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l'usage de la force entre les Etats membres de l'Union, ainsi que le règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'Union par les moyens appropriés ». Après avoir affirmé pendant plusieurs mois être « en situation de guerre » et de situation de « légitime défense » pour justifier leurs tentatives de mettre en échec le cessez-le-feu qu'ils ont brisé en bloquant manu militari le passage d'El Guerguerat (situé de l'autre côté du mur de défense marocain et auquel ils n'ont pas le droit d'accéder depuis les camps de Tindouf en Algérie), le polisario affirme cette-fois vouloir la paix avec « son voisin du nord », le Maroc en tentant d'arracher une reconnaissance que ce mouvement séparatiste est un Etat. Cette soudaine et douteuse envie de faire la paix avec le Maroc intervient également après plusieurs mois de fake news quotidiennes publiées par l'agence de presse des séparatistes sahraouis (SPS) et l'agence de presse algérienne (APS) affirmant que le polisario tuait des officiers marocains et détruisait des positions des forces marocaines au niveau de plusieurs villes et localités. Des faits qui n'ont jamais été confirmés par la Minurso, la mission des Nations Unies sur place qui surveille le cessez-le-feu. Elle intervient également seulement 2 jours après une semaine de communiqués de l'armée des séparatistes sahraouis affirmant avoir exécuté « des bombardements » dans plusieurs régions marocaines au Sahara. Chaque jour apportant son lot de nouvelles localités ciblées, de victimes marocaines, et de pertes matérielles pour le Maroc selon les milices séparatistes sahraouies. « Les unités de l'ALPS ont ciblé les positions de l'armée d'occupation marocaine dans les régions Hafrat Chiaf (secteur Begari), Bouiret Tenouched (secteur Mahbès), Bouiret Lemekhaynza (secteur Aguerara) et Graret Forsik (secteur Mahbès) », affirmait un communiqué de l'armée des séparatistes datant du 17 mars, ajoutant que « les bombardements » ont ciblé les positions marocaines dans « la région Aadheim Oum Jloud (secteur Aousserd) et à la région Lethrathiyat (secteur El Guelta) ». Selon les milices du polisario, ces dernières auraient fait subir au Maroc « des pertes matérielles et humaines considérables le long du mur de la honte », qualificatif qu'ils utilisent pour nommer le mur de défense marocain qui les empêche d'accéder au Maroc. Les unités de l'armée des séparatistes « ont poursuivi, leurs attaques contre les positions des forces de l'armée d'occupation marocaine le long du mur du sable », ont-ils affirmé le 15 mars, en citant de nouvelles régions et localités visées le 15, le 16 et encore le 17 mars. Pourtant, ces attaques multiples visant le Maroc annoncées et pleinement assumées par le polisario depuis novembre 2020, violent ce même article constitutif de l'UA qui interdit l'usage de la force, le recours à la menace entre les Etats membres de l'Union et qui prône un règlement pacifique des conflits. Le polisario s'appuie sur une réunion illégale Aussi faut-il rappeler que le polisario n'est pas membre de l'ONU et que l'Union africaine est la seule organisation régionale dans laquelle il a réussi à siéger et ce, malgré le rejet de plusieurs Etats membres de cette admission d'une entité séparatiste militarisée n'ayant pas les fondations et les prérequis d'un Etat. En effet, nombre de pays membres de l'UA à l'instar de l'Egypte, se disent « obligés de les accepter » (en référence au membres du polisario) au sein de l'organisation mais ne reconnaissent pas la rasd au niveau bilatéral. Par ailleurs, de plus en plus d'Etats africains qui avaient un temps cru à l'histoire des séparatistes et à cette république montée de toutes pièces par l'ancien président algérien Houari Boumédiène et son acolyte l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, ont retirés un à un leur reconnaissance de cette bande organisée soutenue par l'Algérie. D'autres Etats africains ont soutenus pleinement la souveraineté du Maroc sur le Sahara, et, depuis seulement un an, un total de 17 pays africains ont déjà ouvert des représentations diplomatiques dans le Sahara marocain entre les villes de Laâyoune et de Dakhla. Cette nouvelle manipulation ratée du polisario intervient après que l'agence de presse du groupe de séparatistes armé a publié le 18 mars, le communiqué de la réunion tenue le 9 mars du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA). Une réunion jugée illégale par le président la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et où le document présente le polisario comme un Etat et où l'UA affirme vouloir jouer un rôle actif dans la résolution du conflit. Et si le polisario s'enorgueillit de cette réunion illégale du CPS de l'UA, il ne s'agit en réalité que d'un nouveau subterfuge pour se donner de la légitimité internationale, car dans les faits, le CPS s'est dessaisi du dossier du Sahara depuis que le Maroc a imposé que seul le conseil de sécurité de l'ONU soit chargé de la question du processus politique en vue d'un règlement du différend, qui est d'ailleurs l'option privilégiée par la communauté internationale. Pour rappel, la réunion convoquée par l'Algérie, soutien indéfectible des séparatistes sahraouis qui les accueille à Tindouf, s'est tenue par visioconférence et aura marqué un nouvelle claque pour la diplomatie algérienne. Seuls 4 chefs d'Etats africains ont assisté à cette réunion, les mêmes visages détracteurs du Maroc, à savoir l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Mozambique et à moindre mesure le Kenya, au moment où les autres participants ont rappelé à l'ordre les 4 mousquetaires pour leur signifier que le CPS n'était pas habilité sur la question du Sahara.