EllaLink a annoncé avoir achevé le déploiement du câble sous-marin transatlantique reliant l'Amérique latine à l'Europe. Le réseau qui relie directement le Brésil et le Portugal, connectera les principaux hubs de São Paulo, Rio de Janeiro et Fortaleza à Lisbonne, Madrid et Marseille. Le câble maritime a la latence la plus faible de l'industrie et supportera un trafic de plus de 100 Tbps sur quatre paires de fibres directes entre le Brésil et le Portugal. Le réseau dispose également de connexions de 30 Tbps entre le Portugal et Madère, et une autre route supplémentaire de 40 Tbps entre le Portugal et le Maroc à l'avenir. Les villes de départ seront Fortaleza, à Ceará, et Sines, au Portugal. Le lancement devrait démarrer au prochain trimestre et garantir un trafic de données de plus de 100 Tbps entre l'Amérique latine et l'Europe. Après cette première phase les plans d'expansion d'EllaLink, seront ensuite Madère, le Cap-Vert, la Mauritanie, le Maroc, la Guyane et les îles Canaries. Ce programme de souveraineté numérique lancé par Dilma Rousseff qui s'inscrit dans la continuité d'une préoccupation ancienne de l'Etat brésilien, verra le jour vers la fin juin quand le câble à fibres optiques EllaLink sera opérationnel. Au Cap Vert il a été amarré, à Praia do Portinho, dans la capitale, lors du processus d'amarrage du câble jeudi et, reliera Sines au Portugal, à l'Amérique latine, en passant, dans une première phase, par Funchal (Sao Tiago) à Madère. Long de 6 000 kms EllaLink est un câble sous-marin à fibre optique de dernière génération, conçu pour répondre à la demande de trafic entre l'Europe et l'Amérique latine, avec la possibilité d'inclure le trafic de la région CEDEAO, du Cap-Vert. C'est un budget de 30 millions de dollars EU qui lui a été dédié dans ce pays, financé par la Banque européenne d'investissement (BEI), à hauteur de 25 millions de dollars EU. Le câble d'EllaLink qui relie l'Europe à l'Amérique du Sud, l'Afrique du Nord, Madère, le Cap Vert et les Iles Canaries, permettra, selon la société, d'accéder à « un niveau de connectivité internationale sans précédent ». Ce projet reste « l'un des grands paris de la présidence portugaise de l'Union européenne et du Brésil », rappelle EllaLink. Depuis le Portugal, qui joue le rôle de « porte d'entrée vers l'Europe », ce câble établira des liaisons terrestres avec les centres de données de Lisbonne, Madrid et Marseille tandis que de l'autre côté de l'Atlantique, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Fortaleza sont les villes qui font partie de ce «réseau» dans un premier temps. Selon EllaLink, l'un des avantages de ce câble sera de réduire les latences dans les communications (l'entreprise parle de 50% de moins) entre les pays qui font partie du projet. A titre d'exemple, le cas du Portugal et du Brésil est cité, où le retard sera «inférieur à soixante millisecondes». Ellalink, possède les caractéristiques «les plus élevées» en termes de technologie, «de tout ce qui existe», en matière de télécommunications sous-marines. Ce câble se compose de quatre paires de fibres, chacune d'une capacité de 12 téraoctets. Le projet a débuté en 2015, lorsque les « Telebras » brésiliens et l'espagnol IslaLink ont créé une joint-venture pour mettre en œuvre le nouveau câble sous-marin. Au départ il ne s'agissait que d'une opération de 150 millions d'euros mais elle a grossi chemin-faisant. En effet, Telebras a fini par abandonner le projet, se heurtant à la loi de finances annuelle et n'ayant pas l'argent nécessaire pour honorer la promesse. En 2017, Alcatel Submarine Networks a été embauché pour construire le système et l'année suivante, Marguerite est devenue le sponsor actions d'EllaLink. Les principaux clients du système sont, entre autres, le consortium Bella, Cabo Verde Telecom et EMACOM. Par la suite, le réseau sera connecté aux Etats-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient