Les Etats-Unis ont mis fin, mercredi 3 octobre, à un « traité d'amitié » de 1955 avec l'Iran selon le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Cette décision vient après que l'Iran ait utilisé ce traité comme preuve à charge contre les Etats-Unis dans leur plainte au niveau de la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour prouver le tort de Washington dans les sanctions économiques imposées sur Téhéran. Plus tôt dans la journée la CIJ avait statué en faveur de l'Iran sur le volet humanitaire de l'embargo américain. Mais Mike Pompeo a déclaré que la décision de l'instance judiciaire était « une défaite pour l'Iran ». « La Cour indique, à l'unanimité, que les Etats-Unis (…) doivent, par les moyens de leurs choix, supprimer toute entrave que les mesures annoncées le 8 mai 2018 mettent à la libre exportation vers l'Iran de médicaments et de matériel médical et de denrées alimentaires et de produits agricoles », a déclaré Abdulqawi Ahmed Yusuf, juge président de la Cour basée à La Haye. Les Etats-Unis ont vu dans le décision de CIJ d'ordonner Washington a suspendre les sanctions contre l'Iran sur certains biens humanitaires nécessaires dont les médicaments, une affaire sans fondement. « C'est une affaire sans fondement sur laquelle la Cour n'a aucune compétence », a déclaré sur Twitter l'ambassadeur américain Pete Hoekstra à La Haye et c'est en ce sens que Washington a mis fin au traité d'amitié datant de 1955. A Téhéran, l'ambiance était à la fête, la décision de Cour internationale de justice a été acceuillie comme une victoire. Le ministère des Affaires étrangères y a vu « un nouveau signe confirmant clairement que la République islamique d'Iran est dans son droit », rapporte un communiqué.