La fermeture à répétition des frontières au niveau international met à mal l'activité des professionnels du secteur du transport international de colis et de bagages non-accompagnés. Récemment, l'association des professionnels du transport international de colis et des bagages non-accompagnés de la région de l'Oriental a exprimé la colère de ses membres en raison des fermetures répétées imposées par un certain nombre de pays européens, au vu de l'évolution de la crise sanitaire liée au coronavirus. Selon ces mêmes acteurs, la situation épidémiologique continue d'affecter directement leur situation financière et les responsables du secteur du transport au Maroc, notamment le ministère d'Abdelkader Amara, ne sont pas intervenus pour tenter de trouver une issue à leur situation. Les problèmes du secteur sont principalement liés à des pressions financières, la suspension des transports à l'étranger, le paiement des salaires des chauffeurs, les frais d'agences, l'accumulation des emprunts bancaires ou encore l'augmentation des frais de douane. Malgré leur cri de détresse, aucune réaction des responsables du secteur n'a été observée. Ainsi, la députée du Parti authenticité et modernité (PAM), Ibtissam Azzaoui, a adressé une question écrite au ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara, au sujet du soutien des professionnels du transport international, impactés par la pandémie du Covid-19. Dans sa lettre, la députée PAMiste rappelle « la colère qui gronde parmi cette catégorie de professionnels à cause justement de la fermeture répétée des frontières imposée par plusieurs pays européens, ce qui ce répercute directement sur la situation économique et sociale de cette catégorie ». En rappelant aussi que la souffrance des professionnels du secteur du transport international de colis et des bagages non-accompagnés persiste à cause justement de la non-intervention des responsables du secteur du transport au Maroc, Ibtissam Azzaoui a notamment demandé au ministre s'il est prévu, ou non, d'allouer un soutien direct à ce secteur pour le sauver de cette crise qu'il traverse. L'autre question adressée au ministre Abdelkader Amara par la députée PAMiste, concerne le report des échéances de crédit. « Comptez-vous prendre des mesures pour le report des échéances de crédit vu la récession que vit le secteur depuis le début de la pandémie en mars 2020 à ce jour ?« , a-t-elle interrogé à la fin de sa lettre. De son côté, Fatima Machkour, professionnelle du secteur du transport international et membre de l'association des professionnels du transport international de colis et des bagages non-accompagnés de la région de l'Oriental, a expliqué à Hespress Fr que le « secteur est en arrêt depuis le début de la pandémie au Maroc soit depuis mars 2020 à l'exception de quelques périodes où les frontières étaient ouvertes et où on a pu travailler et respirer un peu. Puis rebelote ». Cela leur a causé plusieurs problèmes financiers, souligne-t-elle. « Nous n'avons pas pu assurer nos engagements auprès de nos chauffeurs et nos salariés ni auprès des banques à qui on doit des versements mensuels pour nos crédits », a-t-elle expliqué. Si quelques agences de transport international ont pu supporter les répercussions de la pandémie (charges salariales, paiement des échéances de crédits ...), indique notre interlocutrice, d'autres sont au bord de la faillite.