« Houdoud », littéralement frontières, tel est le thème du concours lancé par la chaire Fatema Mernissi et l'UNESCO. Un appel à candidatures où se croiseront les points de vue post coloniaux en rapport avec le concept des frontières. C'est un projet où l'art se joindra à la recherche. Il rentre dans le cadre du projet « la fertilisation des savoirs par la rencontre de l'art et de la recherche » dans une logique aussi bien spatiale qu'imaginaire. « Houdoud », un hommage à Fatema Mernissi L'appellation du programme s'imprègne du livre de Fatema Mernissi « rêve de femmes », où l'écrivaine évoque la notion « Houdoud » non seulement pour faire référence aux frontières, mais également pour signifier les limites. « À travers cette appellation, Fatema Mernissi voulait également signifier ce que le patriarcat met en place comme limite pour la femme », déclare à Hespress FR, Driss Ksikes, pilote du projet et membre du jury du programme. Et d'ajouter que le programme a été appelé ainsi parce que le terme symbolise en même temps les limites et comment dépasser ces mêmes limites. Le concours dispose de deux types de jurys : recherche et art visuel et recherche et art vivant. Les membres du premier jury sont Omar Berrada, Rim Laabi, Youness Rehmoun et Alia Sebti, et ceux du deuxième Driss Ksikess, Issam El Yousfi, Omar Fertat et Fadma Aït Mous. Nous y apprenons que 82 demandes de candidatures ont été reçues de la part d'artistes et de chercheurs résidents au Maroc et s'intéressant au théâtre, à la danse, aux performances, à la peinture, à la photographie, à la vidéo, au design, à l'architecture et aux sciences humaines et sociales. Seules 12 vont être retenues. Le jury finira de traiter les demandes le 15 du mois en cours. Le programme organisera des ateliers à Rabat, Tétouan, Bordeaux, Berlin et Casablanca.