L'Espagne et le Maroc partagent des intérêts et des défis communs, a déclaré le Roi Felipe VI, qui a mis en lumière l'importance des relations unissant les deux pays. «Nous espérons que la situation sanitaire nous permettra bientôt de reprendre l'agenda des réunions avec le Maroc (...) pays avec lequel nous partageons des intérêts et des défis communs», a relevé le Souverain espagnol dans une allocution prononcée à l'occasion d'une réception accordée, jeudi, au corps diplomatique étranger accrédité à Madrid et publiée sur le site de la Maison royale espagnole. «La relation de l'Espagne avec les pays du Maghreb est marquée par la proximité et l'amitié», a fait remarquer le Roi Felipe VI. Dans ce sens, il a affirmé que l'évolution du dialogue en Libye, qui se tient notamment au Maroc, « nous donne l'espoir de voir un Maghreb pleinement stable et pacifique». Par ailleurs, le Roi Felipe VI a salué le développement des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, se félicitant également de la reprise des contacts entre les pays du Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe. Il a également indiqué que l'Afrique est de plus en plus présente dans la politique extérieure de l'Espagne, «avec un poids croissant qui reflète les grandes opportunités qui s'ouvrent sur le continent ». Le Maroc est un allié essentiel pour la sécurité de l'Espagne et de l'Europe, avec une coopération étroite dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ainsi que dans le contrôle de l'immigration irrégulière. De même, les ressortissants marocains résidant légalement en Espagne sont la plus grande communauté étrangère, avec plus de 760 000 personnes, devant la Roumanie et plus du double de celle des résidents britanniques. Il y a quelques semaines, la ministre des Affaires étrangères espagnole, Arancha González Laya, a confirmé qu'elle s'était entretenue avec son homologue marocain Nasser Bourita, pour commencer à préparer une réunion de haut niveau entre les gouvernements espagnol et marocain qui se tiendra en février. Dans ce sens, elle a assuré que les relations avec le Maroc étaient parfaitement normales malgré le fait que le sommet entre les deux gouvernements prévu mi-décembre avait dû être reporté en raison de la situation provoquée par la pandémie. L'entretien, qui s'inscrit dans le cadre de la concertation permanente, a porté sur les relations bilatérales entre les royaumes du Maroc et d'Espagne, ainsi que sur des questions régionales relatives à la Méditerranée, au Sahel et au Proche-Orient.