Après que l'Afrique du Sud n'ait pas réussi à mettre le dossier du Sahara à l'ordre du jour du Conseil de sécurité de l'ONU au cours du mois de décembre qui a coïncidé avec la reconnaissance du Sahara marocain, le Polisario s'en remet à la présidence tunisienne du Conseil de l'ONU en janvier pour se redonner une nouvelle dynamique qui le sortirait de l'état moribond dans lequel il baigne. Le président de la République de Tunisie, Kais Saied, préside d'ailleurs, aujourd'hui, la première réunion de haut niveau du Conseil de Sécurité intitulée « Les défis du maintien de la paix et de la sécurité internationales dans les contextes fragiles », a rapporté l'agence TAP. Kais Saied prononcera un discours par visioconférence. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, d'autres présidents ainsi que des chefs du gouvernements et des ministres des pays membres prendront également la parole. Bien que l'ambassadeur, représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations unies et président du Conseil de sécurité pour le mois en cours, n'ait pas abordé le dossier du conflit marocain du Sahara lors de sa présentation du programme de travail du conseil lors de la présidence tournante de son pays, les séparatistes s'appuient sur le rapprochement tuniso-algérien pour être défendus au CS, selon des sources médiatiques algériennes. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que sa première conversation téléphonique aussitôt, « remis » de sa maladie, a été avec le président tunisien et il exprimé son intention de se rendre en Tunisie le plus tôt possible sans pour autant fixer de date pour cela. Contrairement à un certain nombre de pays arabes et islamiques, la Tunisie n'a pas pris position sur l'affaire de Guerguerat et ce, en raison de la pression algérienne qui tente de maintenir ce pays arabe, au moins, dans la neutralité du conflit régional. Ce récent rapprochement tuniso-algérien a été illustré récemment par le ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Tunisiens de l'étranger lorsqu'il avait désavoué des déclarations d'Ahmed Wanis, l'ancien ministre de Tunisie des Affaires étrangères. Le ministère tunisien des Affaires étrangères avait pris ses distances avec les déclarations de Wanis à une radio privée, dans lesquelles il critiquait le rôle de l'Algérie dans l'évolution de la situation au Sahara. L'Ambassadeur Tariq Al-Adab, représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies et président du Conseil de sécurité pour le mois en cours, a affirmé l'intérêt constant de son pays pour la question palestinienne dans toutes les enceintes régionales et internationales, lors de sa présentation du programme de travail du Conseil pendant son mandat. Le représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies a indiqué que parmi les autres priorités inscrites à l'ordre du jour de la Tunisie durant son mandat à la présidence du Conseil de sécurité, se trouve le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales et sous régionales. L'ambassadeur Tariq Al-Adab a souligné le ferme soutien de son pays au renforcement de la coopération et de l'intégration entre les Nations Unies et l'Union africaine, et a affirmé le soutien de son pays à une coordination renforcée avec la Ligue des Etats arabes, notant qu'un certain nombre de points à l'ordre du jour de ce mois concernaient la situation dans la région arabe. Concernant la position tunisienne sur la normalisation du Maroc avec Israël, le représentant permanent de la Tunisie a déclaré que son pays a clairement énoncé sa position: « Nous considérons que ces décisions sont des décisions souveraines dans lesquelles nous n'intervenons pas ».