On l'avait annoncé la mi-décembre. Les prix des cigarettes ont augmenté le jour de l'an, soit le 1er janvier 2021. Une circulaire de l'Administration des douanes et impôts indirects (ADII), a en effet acté cette hausse, en précisant les nouveaux prix de vente au public des tabacs manufacturés. A cet effet, la commission d'homologation des prix des produits de tabac manufacturé s'était réunie en décembre dernier, à la demande des opérateurs du secteur du tabac, en vue justement les nouveaux tarifs consécutifs à l'augmentation. Une source proche du dossier nous avait expliqué à ce moment que « les opérateurs du tabac ont subi ces trois dernières années (2017, 2018 et 2019) des redressements fiscaux très importants. Et ce que finalement l'opérateur de tabac considère comme des gains, l'Etat vient le lui prélever à hauteur de dizaines de millions de dirhams. Et le manque à gagner, il faut bien le répercuter quelque part ». Raison pour laquelle ils ont demandé à la commission susmentionnée qu'une révision des prix des paquets soit opérée puisqu'ils n'ont pas le droit d'augmenter les prix par eux-mêmes. Il faut absolument passer par la commission, précise-t-elle, notant que les opérateurs ont déposé leur demande de manière individuelle et non collective, et finalement, ils s'est avéré que tous les opérateurs l'ont demandée. Par ailleurs, la hausse de la TIC ces dernières années sur les produits de tabac, n'a pas pour autant forcé quelques opérateurs de tabacs au Maroc à augmenter leur prix, mais ils l'ont plutôt maintenu contrairement à leurs concurrents. Pourquoi ? C'est une question de stratégie, avance notre source. « Les trois dernières années ont connu une augmentation de la TIC. Et cette hausse, les opérateurs de tabac l'ont compensée en augmentant leur prix de vente d'un dirhams chaque année. Toutefois, il y a une autre catégorie d'opérateurs qui opte pour une seconde stratégie, à savoir supporter cette hausse de la TIC, et vendre plus en terme de volume. Chacun sa stratégie », explique-t-elle.