Quatre ans après s'être lancé en France, Netflix compte ouvrir un bureau à Paris en 2019, a déclaré Reed Hastings, le PDG et fondateur de la plate-forme américaine de vidéos par abonnement, lors de son passage à Paris, ce jeudi 27 septembre, sur le site du tournage de la série d'anticipation «Osmosis». La capitale française sera désormais la troisième implantation européenne de Netflix, après Amsterdam et Londres. Au début, le bureau parisien recrutera une vingtaine de personnes. Une ouverture justifiée, selon les dires du PDG, par la croissance «très rapide» du nombre d'abonnés la plate-forme de streaming payant dans l'Hexagone, qui s'approche des 3,5 millions de personnes. «Nous doublons nos investissements en France», a affirmé Reed Hastings, lors de son passage à Paris. Netflix compte avoir sept nouveaux programmes hexagonaux, déjà annoncés ces derniers mois. La plate-forme américaine de vidéos par abonnement investit «plusieurs dizaines de millions d'euros», avec trois nouveaux projets de séries françaises et l'achat de trois films et un documentaire français. «Notre plus gros succès international aujourd'hui est La Casa de papel et nous cherchons à produire davantage de programmes de ce type, nouveaux et qui voyagent bien», a précisé le PDG de Netflix. Près de 3,5 millions d'abonnés Le bureau de Paris suivra le même modèle que celui de Londres, pour pouvoir accompagner les nouvelles productions. Une équipe de 20 personnes seront employés avec des embauches à la clé. Ce n'est pas la première fois que la plate-forme de streaming installe un de ses bureaux à Paris. Déjà en 2014, Netflix avait installé une petite équipe dans la capitale de l'Hexagone, mais ils ont fini par être transférés aux Pays-Bas. «C'était trop tôt. Aujourd'hui nous investissons parce que notre base d'abonnés français croît rapidement», déclare Reed Hastings, en précisant qu'il avoisine les 3,5 millions de personnes. Netflix affirme compter 130 millions d'utilisateurs dans 190 pays. Le bureau parisien ne disposera pas de studios, contrairement à ceux espagnols de Netflix. Les lieux de tournages seront dispatchés en région parisienne. La plate-forme américaine de vidéos par abonnement accélère les créations originales pour anticiper le tarissement de certains diffuseurs qui envisagent de lancer leurs propres plates-formes, comme Disney et France Télévisions. «Nos fournisseurs deviennent nos concurrents», précise le PDG de Netflix. Et d'ajouter : «Cela signifie que nous devons faire plus de productions originales, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous produisons autant de contenus, pour nous y préparer.»