Le gouvernement Otmani finalise les accords à signer avec la partie israélienne, après la décision du Royaume du Maroc de reprendre les relations entre Rabat et Tel Aviv. Dans ce cadre, le Maroc et Israël ont convenu, de faciliter les vols directs pour transporter les juifs d'origine marocaine et les touristes israéliens à destination et en provenance du Maroc, en plus de développer de nouvelles relations dans le domaine économique et technologique. On compte également rouvrir des bureaux de liaison dans les deux pays, comme ce fut le cas par le passé pendant de nombreuses années, jusqu'en 2002. Les sources de Hespress ont révélé que le ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l'Artisanat et de l'Economie sociale, immédiatement après la décision de reprendre les relations, a commencé à préparer un accord aérien qui serait signé entre la ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui, et son homologue israélienne, Miri Ragheef, qui est une juive marocaine. Cet accord, qui devrait être signé dans les prochains jours, précisera le nombre de vols qui seront lancés entre le Maroc et Israël, et les compagnies aériennes pouvant transporter des passagers, avec un accord sur le comment de la question du visa. On ne sait pas si l'accord sur l'aviation préparé par le ministère du Tourisme en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger permet également aux citoyens marocains de se rendre en Israël, car la déclaration de la cour royale parlait de « faciliter les vols directs pour transporter des juifs d'origine marocaine et des touristes israéliens à destination et en provenance du Maroc ». Notre source a assuré que les premières attentes indiquent que la ligne aérienne entre le Maroc et Israël, qui sera ouverte après la signature de l'accord et la reprise des vols internationaux réguliers, sera « réussie », notant qu'un certain nombre de compagnies aériennes de part et d'autre ont exprimé leur souhait d'ouvrir cette ligne, sachant à l'avance qu'elle sera autant populaire que rentable. Un haut responsable de l'administration américaine a déclaré que le conseiller de la Maison Blanche, Jared Kushner, dirigera la semaine prochaine une délégation américaine en Israël et au Maroc pour tenir des pourparlers sur l'accord de normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv qui a été conclu la semaine dernière. Cependant, les détails de la visite n'ont pas été encore été divulgués. Le même responsable a ajouté que la délégation américaine rejoindra une délégation israélienne et prendra le premier vol commercial direct de Tel Aviv à Rabat, signe de progrès après l'accord entre Israël et le Maroc, que Kushner a aidé à négocier. Le responsable a déclaré qu'en Israël, Kushner, le gendre du président américain Donald Trump, s'entretiendrait avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a ajouté qu'El Al devrait être la société qui opérera le premier vol direct de Tel Aviv à Rabat probablement mardi prochain, et qui transportera la délégation américaine conduite par Jared Kushner et composée de, l'envoyé au Moyen-Orient Avi Berkowitz, et du chef du Fonds américain de développement international (USAID), Adam Buehler. Pour la partie israélienne pour l'heure un seul nom, celui du conseiller à la sécurité nationale israélienne et chef d'état-major de la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat qui dirigera la délégation. Dans une interview accordée à la radio de l'armée israélienne, la ministre des Transports Miri Regev, une descendante d'immigrants juifs marocains, a déclaré: « Je suis heureuse et très fière que nos grands-pères et nos grands-mères puissent visiter le Maroc vivants. C'est la paix ». L'accord entre Israël et le Maroc est le quatrième que les Etats-Unis ont négocié après des accords similaires entre Israël et les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Le président américain Donald Trump a en outre reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Il est à noter que Kushner et son équipe sont en pourparlers avec d'autres pays arabes et musulmans et espèrent conclure au moins un autre accord avant que Trump ne quitte ses fonctions le 20 janvier, lorsque le président élu Joe Biden prendra sa place.