Le laboratoire AstraZeneca et la Russie ont annoncé vendredi 11 décembre des essais cliniques communs combinant leurs deux vaccins contre le nouveau coronavirus. «Nous annonçons un programme d'essais cliniques pour évaluer la sécurité et l'immunogénicité de la combinaison d'ASD1222, développée par AstraZeneca et l'Université d'Oxford, et Spoutnik V, développé par l'institut de recherches Gamaleïa», a indiqué la branche d'Astrazeneca en Russie, précisant que les essais seraient pratiqués sur des personnes âgées de 18 ans ou plus. Pour rappel, le Maroc utilisera ce vaccin anti-Covid fabriqué sous licence du laboratoire suédo-britannique. Le Royaume, pour ce faire, ayant ratifié deux partenariats le premier, prioritaire, Sinopharm et le second, avec la société R-Pharm (AstraZeneca) qui viendra en complément pour suppléer au stock du premier. Parmi ces candidats vaccins celui issu de la collaboration entre l'université d'Oxford et le groupe AstraZeneca se démarque avec des résultats encourageants. Récemment, un communiqué de presse annonçait un taux d'efficacité de 70 %. Ce pourcentage d'efficacité seraient en effet la moyenne de deux données : le taux d'efficacité pour l'injection d'une demi-dose du vaccin, et pour l'injection de la dose entière, pour laquelle est normalement conçu celui-ci afin de garantir une protection optimale. Mais une surprise attendait les spécialistes : Le vaccin était plus efficace lorsque l'injection demeurait incomplète ! En effet, avec une demi-dose, l'efficacité constatée serait de 90 %, contre seulement 62 % de protection après l'injection de la seconde moitié, un mois après. Les essais aux Etats-Unis ont été adaptés. Le vaccin Oxford-AstraZeneca s'annonce moins cher et plus facile à stocker que les solutions produites par Moderna et Pfizer, et le groupe a annoncé son intention de produire près de 3 milliards de doses l'année prochaine. Moins avancé que ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna, le candidat-vaccin du groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca et de l'université d'Oxford donne, cependant des résultats encourageants. Les données publiées montrent qu'il provoque une réponse immunitaire chez les personnes âgées, un groupe des plus vulnérables face à la Covid-19 identique à celle des plus jeunes. « La réponse immunitaire déclenchée par les vaccins est souvent moins forte chez les adultes les plus âgés car le système immunitaire s'affaiblit graduellement avec le temps », a expliqué le Pr Andrew Pollard, l'un des responsables de l'essai pour l'Université d'Oxford. Toujours est-il que les vaccins développés par AstraZeneca et Sinopharm sont fabriqués selon deux procédés différents mais présentent le même avantage au niveau du stockage. Ils peuvent être, contrairement aux vaccins ARN de Pfizer/BioNTech et Moderna qui pour être conservés nécessitent une température de -70 à -80° Celsius, stockés entre 2 et 8° Celsius ce qui qui demanderait une logistique plus adaptée et bien moins couteuse pour nous autres. Les premiers résultats des phases 1 et 2 des essais cliniques du vaccin d'AstraZeneca révèlent qu'aucun effet indésirable grave n'a été signalé à part quelques réactions bénignes enregistrées. Douleur et une sensibilité temporaires au point d'injection, des maux de tête légers à modérées, fatigue, frissons, malaises et douleurs musculaires parfois accompagnés de fièvre, tels sont les conséquences de l'inoculation selon la pathologie de tout à chacun des personnes vaccinées.