L'Algérie n'ayant toujours pas digéré la libération du passage frontière de Guerguerat, n'a d'autres choix que de continuer mordicus, de diffuser de fausses informations quant à la situation sur le terrain au Sahara au lieu de reconnaitre qu'elle est partie prenante au premier degré dans un conflit qu'elle a créé elle-même. Ammar Belhimer, ministre algérien de la Communication et porte-parole a appelé, dans un entretien avec l'agence russe Sputnik Arabic, « à la mise en œuvre des ''décisions de l'ONU'', d'activer l'Union africaine, en relançant le rôle du Conseil de paix et de sécurité, officiellement mandaté pour assurer le suivi de cette question ». Dans un autre commentaire sur les critiques formulées par le Parlement européen contre la situation des droits de l'homme en Algérie, le porte-parole a également lié le rapport de l'institution susmentionnée au Maroc. « Des mercenaires au Parlement européen sont au service de certains lobbies ». C'est dans une référence implicite qu'il a évoqué les lobbies et les partis étrangers qui tentent toujours de saper et de déstabiliser la stabilité de l'Algérie, ciblant en premier lieu l'Armée nationale populaire (ANP). Belhimer a déclaré que « ces positions et décisions émises par le Parlement européen ont un objectif clair et sont connues du public et du privé, et ce sont des actions qui portent en elles l'appel à intervenir dans les affaires intérieures de l'Algérie pour servir les intérêts de certains partis ». Puis prenant ses rêves pour de la réalité, il ajoute, « ces partis hostiles ont des positions traditionnelles envers l'Algérie, et le Parlement européen porte également sa responsabilité envers ces éléments, nous avons donc découvert la couverture de ces partis qui travaillent contre les intérêts de l'Algérie, et les objectifs cachés sont mis en évidence derrière cela », a indiqué le porte-parole du gouvernement algérien. Concernant l'ouverture de consulats au Sahara marocain, s'agissant de la question des Emirats Arabes Unis et de Bahreïn, il a bafouillé « tout d'abord, en principe, l'Algérie ne s'ingère pas dans les politiques internes des pays, l'Algérie reste avec le droit des peuples à l'autodétermination, étant donné que la question du Sahara reste une question de colonialisme, et que la RASD est un membre fondateur de l'Union africaine ». Toujours selon la voix de son maître (ANP), Belhimer qui n'a pas tari de ses déclarations désobligeantes envers le Royaume a déclaré, « les villes sahraouies, en particulier Laâyoune, sont sous le joug colonial royal marocain, et l'Algérie appelle à la mise en œuvre des décisions de l'ONU concernant une solution politique conduisant au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». Khalid Cherkaoui professeur de relations internationales à l'Université Mohammed V de Rabat, a déclaré que « ce genre de déclarations se répètent en raison de l'existence d'un vide de pouvoir chez les voisins, soulignant que l'armée reproduit les mêmes scénarios de Bouteflika avec Abdelmadjid Tebboune ». Cherkaoui a ajouté, dans un entretien avec Hespress, que « le président suivait un traitement à l'étranger sous un étrange black-out médiatique. Cela mine le discours de l'homme sur la meilleure infrastructure sanitaire du continent africain, appelant l'Etat à s'en occuper en interne ». L'expert a expliqué que l'Algérie, « comme d'habitude, tente de créer un ennemi imaginaire qui couvre ses problèmes internes accumulés depuis 1963 , mettant en garde contre les tentatives de créer l'unité nationale dans le contexte actuel contre le Maroc, ce qui dispensera l'autorité de discuter de questions internes qui minent le quotidien du peuple algérien » soulignant que « la proposition de l'ennemi français et marocain est devenue par la force des choses, transgressive, et l'Algérie doit clarifier où vont ses revenus pétroliers à son peuple ». Concernant la situation de Guerguerat, Cherkaoui a déclaré : « Tout est clair comme de l'eau sur roche, les gangs du Polisario ont obstrué un couloir lié aux relations internationales de manière criminelle », les Forces Armées Royales sont intervenues pacifiquement pour le libérer ». Le statut quo somme toute légitime au Sahara marocain est devenu insupportable pour les mercenaires du Polisario et de leur mentor algérien, qui assistent impuissant au développement économique de notre Sahara. Depuis l'avènement du nouveau siècle, le Maroc a investi des milliards d'euros dans des projets de santé, d'agriculture, de tourisme, d'éducation, d'eau potable, de réseaux télécoms, de ports, d'aéroports, de routes et de voirie... Parallèlement, le Maroc a mené une diplomatie très active. Plusieurs pays africains tels la Zambie, la Côte d'Ivoire ou la Gambie entre autres, ont ouvert des consulats dans les régions sud du Royaume au Sahara. D'autres, comme la Jordanie ou les Emirats arabes unis, Bahrein ont annoncé leur intention de le faire également quand ce n'est pas déjà fait. Du côté de l'est, le soutien historique du Polisario vacille car celle qui l'instrumentalise, l'Algérie, n'est plus celle des années prospères où le pétrodollar coulait à flot, son économie est au bout du rouleau, le pays est en proie à une contestation de la rue tout autant populaire qu'historique et le chef d'Etat algérien mal élu est quelque part en train de se soigner, si soin il y a, en Allemagne. Mais là, c'est une anecdote tant la vacance du pouvoir n'est aucunement significative vu que la baguette est aux bons soins de l'ANP. Aussi les soubresauts diplomatiques de l'Algérie, les divagations du département de la Communication et les escarmouches en désespoir de cause de son rejeton, sont somme toutes compréhensibles, au regard de l'illusion perdue et ils ne changeront rien à l'affaire.