Suite à l'affaire de l'empoissonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont entendus lundi pour imposer des sanctions à la Russie, a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell depuis le Luxembourg. « La finalisation de la mesure va être menée au niveau technique sur la base des propositions faites par la France et l'Allemagne et des preuves réunies », a expliqué le diplomate européen indiquant que « tout le monde a accepté cette mesure ». Paris et Berlin ont proposé d'établir une liste de personnes russes et des entités impliquées dans l'empoisonnement de l'opposant au Kremlin et de les sanctionner. Alexeï Navalny avait lui-même appelé la semaine dernière à appliquer des sanctions mais ne viser que les personnes responsables dans le pays, notamment l'entourage du président russe Vladimir Poutine. La proposition franco-allemande implique que les personnes concernée ainsi qu'une entreprise russe où est fabriqué l'agent neurotoxique qui a été administré à Alexeï Navalny soient inscrites sur la liste européennes des sanctions créées pour l'utilisation d'armes chimiques. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé qu'Alexeï Navalny a été empoisonné par un agent neurotoxique du groupe Novitchok, rejoignant les conclusions de trois laboratoires européens. Parmi les sanctions prévues par l'Union européenne, une interdiction de visa et le gel des avoirs dans l'UE, ainsi que l'interdiction de bénéficier de financements européens. Dans la liste qui avait été créée en 2018, figurent déjà 4 russes. La Russie soutient fermement n'avoir aucun lien avec l'empoisonnement de l'opposant et a jugé les accusation « inacceptables » et accusé Paris et Berlin de se placer « à la tête d'une coalition antirusse » au sein de l'Union européenne. Josep Borrell a indiqué qu'il devait discuter avec son homologue russe, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov. « Nous allons parler de la relations entre l'Union européenne et la Russie », a-t-il déclaré. « L'UE a décidé de sanctionner un agissement précis, et cela ne doit pas nous empêcher de discuter des autres sujets », a-t-il affirmé.