Eric Zemmour a écopé d'une troisième condamnation pénale ce vendredi et celle-ci, lui a été infligée par le tribunal de Paris. Eric Zemmour a été reconnu coupable ce vendredi d'injure publique et provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison d'une religion, l'Islam en l'occurrence. La décision a été assortie d'une amende de 10 000 euros. Cette condamnation vient en réponse à un discours en septembre 2019 où il avait fait usage de profération de discrimination de haine et d'incitation à la violence durant un rassemblement politique à Paris lors de la Convention de la droite organisée par les proches de Marion Maréchal Le Pen. Eric Zemmour comparaissait pour ces propos diffusés dans leur intégralité sur LCI et en direct, de 14h20 à 14h51, sa prise de parole anti-islam et anti-immigration avait provoqué de nombreuses réactions négatives, certains comme le Premier ministre Edouard Philippe de l'époque dénonçant des « discours nauséabonds profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République ». La Grande Mosquée de Paris avait réagi ainsi à l'époque, « La laicité, la Nation, la République [sont] en danger face à la banalisation des discours xénophobes de haine et de racisme anti-musulmans, la fracture identitaire politique et sociale recherchée est un projet extrémiste dangereux pour la citoyenneté de la démocratie française ». Déjà condamné en 2011 pour provocation à la haine ainsi qu'en 2019 juste avant son discours haineux et n'ayant cure, Eric Zemmour récidivait donc en s'en prenant aux immigrés « colonisateurs » et à « l'islamisation de la rue », affirmant notamment que « tous nos problèmes aggravés par l'immigration sont aggravés par l'islam » entre autres insultes et haine dans son discours. Le tribunal a considéré que, « en distinguant parmi les Français l'ensemble des musulmans opposés aux "Français de souche" et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d'anciens colonisés devenus colonisateurs », les propos tenus « constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l'égard de la communauté musulmane et à sa religion ». La présidente de la 17e chambre correctionnelle a estimé que les faits « outrepassent les limites de la liberté d'expression puisqu'il s'agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion ». Le tribunal a également souligné que le discours avait été « préparé » et les mots « choisis ». Eric Zemmour a par ailleurs été condamné à payer un euro de dommages et intérêts ainsi que 1 500 euros au titre des frais de justice à huit associations parties civiles, dont la Ligue des droits de l'homme et SOS-Racisme. A ce sujet, la décision de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris devra être publiée sur les sites internet de LCI et CNews pendant huit jours. Ainsi que sur un numéro papier des journaux Le Monde, Libération et Le Figaro.