Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), au pouvoir au Mali, a annoncé jeudi la libération de l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta après plus d'une semaine passée dans le camp militaire de Kati, près de Bamako. Ibrahim Boubacar Keïta « a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence », a indiqué le CNSP sur son compte twitter. Le président renversé par des putschistes a été ramené par des éléments des forces spéciales à sa résidence de Sébéninkoro, là-même où il avait été arrêté la semaine dernière en compagnie de son Premier ministre, Boubou Cissé, par les mutins. Pour les militaires du CNSP, M. Keïta avait été retenu dans le camp « pour sa propre sécurité », tout comme les autres personnalités militaires et civiles « sécurisées » lors de leur mutinerie. La libération d'Ibrahim Boubacar Keïta était l'un des points d'accord entre le CNSP et la mission de médiation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui a séjourné au Mali du 22 au 24 août. Selon cet accord, Ibrahim Boubacar Keïta serait également libre d'aller se soigner dans le pays de son choix, la CEDEAO se portant garante de son retour au pays en cas de besoin. Le chef de la délégation de médiation de la CEDEAO, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, avait assuré à la presse que Ibrahim Boubacar Keïta avait « démissionné » et qu'il n'avait « pas été forcé à démissionner », après une brève rencontre avec lui. Le sommet extraordinaire de cette organisation sous-régionale devant se prononcer sur la levée ou l'allègement des sanctions contre le Mali, initialement prévu pour mercredi, a été reporté à une date ultérieure.