Quelques heures après son arrestation par des soldats mutinés, Le président malien a annoncé sa démission dans la nuit. Les militaires qui ont pris le pouvoir appellent à une transition politique civile et promettent des élections. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été arrêtés mardi en fin de journée par des militaires en révolte, et emmenés dans un camp militaire dans la banlieue de Bamako. Quelques heures plus tard dans la nuit, Ibrahim Boubacar Keïta est apparu sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche et annonçant sa démission avec la dissolution de l'assemblée nationale et du gouvernement malien. Le Maroc a réagit dès les premières heures des événements. Dans un communiqué le Royaume , attaché à la stabilité dans ce pays, a appelé les différentes parties à un dialogue responsable, au respect de l'ordre constitutionnel et à la préservation des acquis démocratiques, afin d'éviter tout retour en arrière préjudiciable au peuple malien. De son côté la CEDEAO a décidé « la fermeture des toutes les frontières terrestres et aériennes » entre les pays membres de la Communauté et le Mali, « ainsi que l'arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières » et « invite tous les partenaires à faire de même ». La CEDEAO a suspendu également le Mali de ses organes décisionnels et demande « la mise en œuvre immédiate de sanctions contre les putschistes ». Les militaires qui ont pris le pouvoir sont ensuite eux aussi apparus sur la télévision publique ORTM. Ils ont annoncé vouloir mettre en place une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable ». « Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l'histoire », a déclaré celui qui a été présenté comme le porte-parole des militaires.