Que ce soient les vendeurs de ballons, de friandises, de glace, de boissons, de crèmes solaires, loueurs de parasol, de transats ou autres petits métiers fructueux sous le soleil et le sable, l'informel sur les plages nationales est à la dure cette année. Tous, sans exception, subissent les foudres des mesures de la crise sanitaire et de la situation épidémiologique afférente au coronavirus (Covid-19) que traverse le Royaume. La plupart de ces jeunes, désœuvrés tout au long de l'année et qui profitaient de la saison estivale pour se faire quelques pécules, de cette situation exceptionnelle pour ne pas dire inédite, engendrée par la Covid-19, sont aujourd'hui à labour . Ils se sont retrouvés au « chômage » pour ainsi dire, en raison des mesures de précaution et de prévention prises par les autorité pour limiter la propagation du virus qui frappe de plus en plus le Royaume. Azzeddine, est l'un d'entre ces jeunes hommes qui travaillaient pendant la période estivale sur la plage d'Ain Diab à Casablanca. Photo Mounir Mehimdate En se confiant à Hespress il explique qu'en cette saison, il lui était dans « l'impossibilité de travailler comme de coutume lors des dernières saisons. Les parasols généraient un revenu quotidien décent tout au long de l'été, ce qui nous permettait d'en vivre au-delà de l'été. Cependant, les circonstances sanitaires ont limité notre activité et nos revenus ». Ajoutant qu'aujourd'hui « de nombreuses familles par crainte d'une infection apportent leur équipement à la plage d'où un manque à gagner et ce en plus des interdictions imposées par les autorités ». Le jeune homme a expliqué également « que la pandémie et les mesures et procédures restrictives et d'accompagnement de la part des autorité quant à l'exploitation du domaine maritime ont poussé nombre de jeunes à rechercher une autre alternative ». En effet, certaines patrouilles des autorités locales à chacune de leurs descentes, procèdent à la saisie des marchandises non tolérées (parasols, transats et friandises, boissons etc.) ce qui pousse les gens de l'informel à s'orienter vers d'autres activités et déserter les sables des plages. Photo Mounir Mehimdate De ce fait de nombreuses activités saisonnières de l'informel au bord de l'eau, auxquelles d'aucuns s'adonnent l'été, se font de plus en plus rares ou ont carrément disparu. De nombreux jeunes qui travaillent régulièrement l'été sur les plages ont exprimé leur désarroi face aux mesures restrictives pour endiguer la pandémie. Ils estiment que cette saison après avoir été saignés par les mesures sanitaires du début d'épidémie imposées par l'autorité, la saison estivale dont ils espéraient beaucoup, va leur porter le coup de grâce. Ils ont pour preuve, l'attitude des estivants sans compassion à leur sort et qui refusent de jouer le jeu mais qui par contre, se plient aux consignes des panneaux aux entrées des plages de la grande métropole, à travers lesquels l'autorité rappelle les restrictions dues à la situation épidémiologique (masque, distanciation et autres précautions d'usage), dont justement celle de la location de parasols ou transats ou toute activité susceptible d'être un vecteur du virus.