Le constructeur automobile français Renault a subi au premier semestre la perte nette la plus lourde de son histoire, à 7,3 milliards d'euros, plombé par son partenaire japonais Nissan et la crise sanitaire. Le groupe, déjà en difficulté avant la pandémie de coronavirus, et qui avait annoncé fin mai 15.000 suppressions d'emplois dans le monde (dont 4.600 en France), a indiqué qu'il renonçait à toute prévision de résultat financier pour 2020 face aux incertitudes liées à la pandémie de Covid-19. « La situation est sans précédent, elle n'est pas sans appel », a commenté le nouveau directeur général, Luca de Meo, qui a pris ses fonctions au début du mois. « J'ai toute confiance en la capacité du groupe à rebondir », a-t-il ajouté. « La crise sanitaire que nous vivons actuellement a fortement impacté les résultats du groupe sur le premier semestre et est venue s'ajouter à nos difficultés préexistantes », a expliqué la directrice générale adjointe Clotilde Delbos. La perte historique s'explique principalement par la contribution du constructeur automobile Nissan, dont Renault possède 43% du capital. Il a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,8 milliards d'euros. Ces chiffres contrastent avec ceux du rival français PSA (Peugeot, Citroën) qui a réussi à gagner de l'argent au premier semestre malgré la crise, avec un bénéfice net de 595 millions d'euros.