S'exprimant t lors d'un point de presse jeudi à Rabat à l'occasion de la dernière journée de la session législative le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, s'est dit fier de la gestion marocaine de la pandémie. Cette conjoncture a permis de jeter les bases d'un cadre juridique régissant l'état d'urgence sanitaire, notant que la Chambre a fait preuve durant cette phase, d'interaction positive et continue avec les exigences de la nouvelle donne. La Chambre des représentants a adopté 21 projets de loi couvrant différents secteurs et activités durant la deuxième session législative de l'année 2019-2020, a-t-il en outre indiqué, soulignant que l'adoption par la Chambre de ces projets s'est déroulée dans le respect total de l'esprit de la Constitution et de la pratique démocratique ainsi que dans un cadre de consensus et d'unanimité dans la majorité des textes, ce qui reflète une unité nationale face aux répercussions du Covid-19. Dans ces conditions exceptionnelles La Chambre a organisé trois séances de questions de politique générale adressées au chef du gouvernement. Les commissions permanentes, moteur de l'action législative, ont tenu 53 réunions de manière régulière, alors que les heures de travail ont dépassé 140 heures pour débattre de 73 thématiques axées sur les diverses questions en lien avec la conjoncture actuelle. Habib El Malki a affirmé l'importance des initiatives législatives des membres de la Chambre qui ont présenté, depuis le début du mandat actuel, un total de 219 propositions, estimant que le gouvernement n'a pas répondu favorablement à toutes les propositions de loi et n'a interagi qu'avec 13 d'entre elles, tandis que 200 propositions de loi sont toujours en cours d'examen. L'institution législative, a-t-il dit, va entreprendra à l'occasion de la prochaine rentrée parlementaire une série de mesures visant à inciter l'exécutif à assumer ses responsabilités et à placer l'initiative législative des membres de la chambre au rang de ses priorités. Selon Habib El Malki, la première leçon à tirer de cette crise sanitaire est que la force d'un Etat ne réside pas uniquement dans ses atouts économiques ou technologiques, mais également dans son leadership, la qualité de ses initiatives et sa gestion proactive du facteur temps, tout en saluant à cet égard les mesures prises par le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI afin de limiter la propagation de la Covid-19. L'autre leçon à retenir est l'importance de l'Etat providence. Le président de la Chambre des représentants a également mis en avant l'initiative royale pour la création du Fonds spécial dédié à la gestion de la Covid-19, il a insisté sur le besoin d'agir en vue de la consolidation de la confiance des citoyens dans les institutions, mais aussi pour la promotion de la coopération Sud-Sud en faisant preuve d'un élan de solidarité vis à vis des pays subsahariens. En outre, l'investissement futur dans les domaine, de la santé, de l'éducation et de la recherche scientifique constitue selon le responsable parlementaire la troisième leçon à tirer de cette crise sanitaire. A cet égard, il a appelé à réviser l'échelle des priorités et à investir de manière fondamentale dans les ressources humaines. Reportage photographique Mounir Mehimdate