Le président français Emmanuel Macron, effectuera une visite spéciale mardi. Il se rendra sur un site du groupe pharmaceutique Sanofi près de Lyon pour « soutenir la recherche et la production de vaccins ». Emmanuel Macron devrait prendre la parole à l'issue de cette visite. Selon l'Elysée qui a annoncé l'événement, la visite entre dans le cadre de la « lutte contre le coronavirus », et aura pour objet « d'échanger sur l'état de la recherche et les principes qui doivent guider l'action dans la recherche et la production du vaccin comme l'accès global, la juste rémunération et les répartitions des capacités de production ». Cette visite d'un laboratoire de développement industriel et d'une ligne d'inspection de flacons en présence du DG de Sanofi, intervient alors que le laboratoire français avait annoncé il y a quelques semaines que s'il parvient à trouver un vaccin contre le coronavirus, ce seront les Etats-Unis qui en bénéficieront en premier, provoquant une vague d'indignation dans l'Hexagone. Le président français s'était dit « ému » après avoir pris connaissance de cette information, mais le laboratoire français avait justifié cette décision par le fait que Washington mise beaucoup d'argent dans la recherche du vaccin, 30 millions de dollars, invitant la France et l'Europe a fait de même. Pour calmer les esprits, les directeurs de Sanofi avaient indiqué que si cette situation venait à se présenter, l'avance des livraisons entre les Etats-Unis et le reste de l'Europe ne serait pas très longue, une affaire de seulement quelques jours. Emmanuel Macron avait appelé alors que le vaccin soit « extrait des lois du marché » avant de recevoir à l'Elysée Paul Hudson, le directeur général de Sanofi et Serge Weinberg, le président du conseil d'administration de Sanofi, qui l'avaient assuré d'un accès partagé au vaccin. Le chef de l'Etat français devrait prononcer un discours à la fin de la visite et devrait tenir une visioconférence avec les représentants des laboratoires privés dès l'après-midi, indique l'Elysée. Pour rappel, le 4 juin, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réagissait à la polémique en déclarant qu'un futur et éventuel vaccin devait être un « bien public mondial » accessible à tous, à l'occasion d'un sommet qui a recueilli 8,8 milliards de dollars pour la vaccination.