Le dépistage au coronavirus (Covid-19) est devenu une condition sine qua non pour pouvoir exercer son métier de transporteur et particulièrement celui de chauffeur de petit ou grand taxi. Concrètement, les centres de pointage orientent les professionnels vers les laboratoires de dépistage et l'analyse est obligatoire pour pouvoir continuer de travailler. Il y va de soi que les chauffeurs et les passagers des taxis seront tenus de porter des masques de protection sanitaire. Aussi, les villes du Royaume une à une effectuent des tests sérologiques pour les corps de métiers susceptibles d'être des vecteurs du coronavirus (Covid-19). En point de mire les transporteurs et plus particulièrement ceux en contact avec le public à l'instar des chauffeurs, de bus, de cars et de taxis. C'est Casablanca comme toujours pionnière qui a été le fer de lance de cette campagne imposée par les autorités. C'est un antécédent heureux ou pas mais à point nommé qui a déclenché ces dépistages à grande échelle. Il y a quelques jours, à Casablanca, une femme après avoir appelé une ambulance a, in fine, décidé de prendre un taxi rouge pour se rendre au centre hospitalier le plus proche. Sur le coup, le chauffeur du « petit taxi » n'a pas imaginé qu'il pouvait transporter une malade et en a rendu compte aux autorités qui eux ont décidé de dépister tous les chauffeurs des petits taxis de Casablanca. Aucun cas pour l'heure n'a été décelé. Dans la foulée ce lundi, quelque 500 chauffeurs de taxis ont été convoqués à l'hôpital Moulay Abdellah de Salé pour y subir des tests de dépistage de coronavirus et c'est là, du reste que nous conduit notre reportage photographique réalisé par Mounir Mehimdate. A Salé la journée consacrée a montré quelque peu un manque d'incivisme de la part des chauffeurs de taxis slaouis peu soucieux du respect des gestes barrières, notamment en ce qui concerne la distanciation sociale lors de queue de circonstance avant de s'inscrire et de passer au dépistage et aussi il a été noté un laxisme quant au port du masque quand on le portait. Les chauffeurs de taxis de Témara également ont été testés et il est dit que 2000 autres subiront le même dépistage dans les jours à venir. Les résultats des dépistages seront notifiés aux chauffeurs des taxis aux stations de leurs départs et postés sur les parebrises de leurs véhicules afin que les agents de la circulation puissent les contrôler. La même source a ajouté que des réunions ont été tenues entre les responsables de la préfecture de Salé et les représentants des syndicats des taximen à l'issue desquelles il a été convenu d'exempter les professionnels du paiement de location des agréments pendant 3 mois, une décision qui sera définitivement adoptée lors d'une réunion prévue ce mardi. Reportage photo Mounir Mehimdate