Le Brésil a enregistré mardi son plus grand bond en une seule journée des cas de coronavirus (Covid-19) et des décès, selon les dernières données du ministère de la Santé. Le pays a connu hier mardi une augmentation de 17 408 cas pour un total à 271 628 cas recensés, et 1179 décès (le record, 881 morts en 24 heures, le 12 mai) portant le total du bilan macabre à 17971 morts. A Sao Paulo, l'Etat a enregistré 5 147 décès dus au coronavirus (Covid-19) depuis le début de la pandémie. Les 324 nouveaux décès mardi 19 mai, représentent une augmentation de 7% par rapport à la veille. A Rio de Janeiro, qui compte 3079 décès (+ 10,6%), il y a eu 227 décès. Le Brésil, qui compte plus de la moitié des plus de 30 000 décès d'Amérique latine et des Caraïbes a maintenant le troisième plus grand nombre de cas cumulatifs au monde derrière les Etats-Unis et la Russie, selon les données compilées par l'Université Johns Hopkins. Il est en outre devenu le sixième pays au monde le plus endeuillé après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Italie, la France et l'Espagne. Cette forte progression, qui confirme la tendance des derniers jours où cas et décès sont montés en flèche fait craindre le pire dans ce pays de 210 millions d'habitants et où la situation n'a de cesse d'empirer à cause de la pandémie du coronavirus (Covid-19). Si cette tendance se confirmait le Brésil devrait connaître selon l'université de Washington une phase d'accélération de la pandémie, dont le pic n'est prévu par les experts qu'au début juin et qui prévoit jusqu'à 193 000 victimes d'ici le mois d'août dans le pays, indiquait en début de semaine le journal « Le Monde ». Malgré l'avancée de la pandémie, le président Jair Bolsonaro a attaqué les mesures de confinement prises par des gouverneurs de certains Etats du pays. « Le chômage, la faim et la misère seront l'avenir de ceux qui soutiennent la tyrannie de l'isolement total », s'est permis de tweeter le dirigeant d'extrême droite qui vient de limoger son second ministre de la Santé en raison de différends liés à la gestion de la crise du nouveau coronavirus. Le président brésilien a annoncé mardi soir que le ministre intérimaire de la Santé, le général Eduardo Pazuelo, allait signer mercredi un protocole visant à élargir l'usage de la chloroquine aux cas légers du coronavirus (Covid-19). Bolsonaro préconisant un « retour à la normale » avec des arguments économiques et promeut l'utilisation de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine pour le traitement de la maladie.