Le 13 septembre 2018 marque les 25 ans de la signature des accords d'Oslo, paraphés un certain 13 septembre 1993. Des accords historiques qui ont réuni Israël et l'OLP valant à Yasser Arafat, Yitzhak Rabin le premier ministre israélien et Shimon Peres, le chef de la diplomatie israélienne, un prix Nobel en 1994, l'année suivante. Les trois artisans des accords d'Oslo, tous décédés aujourd'hui (Rabin assassiné en 1995, Arafat décédé en 2004 et Peres en 2016), laissent derrière eux, une situation plus que critique entre Israël et la Palestine. Les responsables israéliens et ceux de l'Organisation de Libération de la Palestine, s'étaient rencontrés à Oslo, la capitale de la Norvège, voulant développer les négociations déjà entreprises sous le gouvernement du Premier ministre israélien Yitzhak Shamir. C'est donc sous le gouvernement Yitzhak Rabin (1993-1995) que les négociations pour la paix atteignirent leur summum, après une dizaine de réunions secrètes entre janvier et août en Norvège. Un échange de lettres entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, où le Palestinien reconnaissait le droit d'Israël de vivre dans la paix et la sécurité et où l'Israélien reconnaissait l'OLP comme le représentant légitime du peuple palestinien, a mené à un autre échange dans lequel les deux hommes acceptaient de mener des négociations pour la paix. Un échange épistolaire qui a fait naître la signature des accords historiques d'Oslo le 13 septembre 1993 à la Maison Blanche où Yasser Arafat et Yitzhak Rabin se sont serré la main. Plusieurs résolutions ont découlé de ces accords, mais leur application a accusé du retard, c'est ainsi que le 4 mai 1994 Arafat et Rabin se rencontraient au Caire pour débuter leur application marquant ainsi la première période d'autonomie de la Palestine, qui a été élargie après la signature des nouveaux accords d'Oslo en 1995. « Le gouvernement de l'Etat d'Israël et l'équipe de l'OLP, (…) représentant le peuple palestinien, sont d'accord qu'il est temps de mettre fin à des décennies de confrontation et de conflit, de reconnaître leurs droits légitimes et politiques mutuels, de s'efforcer de vivre dans la coexistence pacifique (…) et d'aboutir à un accord de paix juste, global et durable », peut-on lire dans le préambule de la Déclaration de principes sur des arrangement intermédiaires d'autonomie. L'assassinat d'Yitzhak Rabin le 4 novembre 1995 par un juif d'extrême droite opposé à la paix entre Israël et la Palestine, a signé le début de la fin de ces accords. Yasser Arafat est accusé d'être responsable de la seconde Intifada datant de septembre 2000, et les tentatives pour une reprise des négociations ont échoué. Depuis, Israël mène une stratégie d'expansion coloniale dure et illégale, soutenu en cela par le nouveau locataire de la Maison blanche, Donald Trump qui a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, supprimé le financement de l'Unwra, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens et des millions d'aides aux palestiniens, et fermé les bureaux de l'OLP à Washington. Des actes qui ont définitivement mis un terme au rôle joué jusque là par les USA, à savoir un médateur dans le processus de règlement du conflit israélo-palestinien.