Les indicateurs du chômage ont enregistré pour le mois d'avril, une hausse considérable en Allemagne touchée par la pandémie de coronavirus, soit 13,2% de chômeurs en plus, selon le ministère du Travail. Alors que le mois dernier, le chômage (les personnes en recherche d'emploi, ndlr) avait atteint les 5%, pour avril, le pays enregistre sa plus forte hausse en un mois depuis 28 ans. « La pandémie de coronavirus va probablement conduire à la pire récession en Allemagne dans l'histoire de l'après-guerre », a souligné le président de l'agence Detlef Scheele, et « le marché de l'emploi se retrouve aussi sous pression », a-t-il indiqué. Ce sont pas moins de 308.000 nouvelles personnes ayant été enregistrées à l'Agence pour l'emploi ce dernier mois soit un total de 2.644.000 personnes, et un taux de chômage grimpant à 5,8%. En outre, mars et en avril, 10,1 millions de salariés dans 751.000 entreprises, ont demandé à bénéficier du dispositif du chômage partiel, soit trois fois plus que sur toute l'année 2009 lors de la crise financière. Mais, ces chiffres ne traduisent pas le nombre réel de personne bénéficiant du chômage partiel. « Ceci ne veut pas dire que tous ces personnes vont effectivement finir au chômage partiel », précise l'agence qui fait remarquer qu'il « s'agit néanmoins d'un chiffre jamais vu lors des dernières décennies et les demandes dépassent plusieurs fois le niveau de la grande récession de 2008/2009 ». L'Allemagne qui est entrée en récession après plus d'une décennie de croissance, pourrait continuer de connaitre ces mêmes indicateurs du chômage le reste de l'année à en croire Fritzi Köhler-Geib, cheffe économiste pour la banque publique Kfw qui estimé que « le marché du travail est sous le coup de la crise du coronavirus et il en sera ainsi toute l'année ». Parmi les secteurs les plus touchés dans le pays se trouve, la restauration, le tourisme et l'hôtellerie, les voyagistes, ainsi que le secteur automobile, selon le ministère du Travail.