Pas moins de 500 soldats tchadiens vont être envoyés dans la région sensible dite des « trois frontières », théâtre d'attaques de djihadistes, après que la France et les pays du G5 Sahel aient insisté sur leur envoie « dès que possible ». La région que je trouve entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso devrait voir l'arrivée de soldats tchadiens en renfort suite à une décision prise par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense du G5 Sahel (Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, Mauritanie) et français, réunis en visioconférence. Ces derniers ont « souligné l'importance de l'envoi dès que possible d'un bataillon tchadien dans la zone des trois frontières », indique une déclaration conjointe publiée à Paris. Ces déclarations des chefs de la diplomatie des pays concernés interviennent alors qu'en janvier, le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel, avaient fait part de leur volonté de concentrer l'engagement militaire dans la région des trois frontières tout en coopérant plus sur le terrain. Le 10 avril, le président tchadien Idriss Déby avait annoncé que son armée, un allié de la force française Barkhane au Sahel, n'allait plus participer aux opérations hors des frontières tchadiennes. Le 23 mars, une attaque du groupe djihadiste Boko Haram sur la presqu'île de Bohoma, au Tchad, avait fait plus d'une centaine de morts parmi les rangs des militaires tchadiens. Il s'agissait de la plus lourde perte de l'armée en une seule journée. Quelques jours suivant la déclaration du président Idriss Déby, la ministre française des Armées Florence Parly a assuré que le Tchad restait engagé dans le G5 Sahel qu'il « n'y a pas de préoccupation », à ce sujet là.