Les manifestants descendus dans les rues d'Algérie ce vendredi 13 mars, pour le 56ème vendredi de mobilisation contre le régime, nonobstant le climat répressif et d'intimidation ont été nombreux à braver les ordres et recommandations d'un régime qu'ils estiment, illégitime. En effet, ce vendredi en particulier, a été précédé par les mises en garde des autorités concernant les risques liés au coronavirus, les mesures drastiques prises pour parer à sa propagation à savoir entre autres, l'interdiction des rassemblements mais également par les menaces, accusations et insultes proférées par le ministre de l'intérieur contre les manifestants. Selon lui, ceux qui manifestent encore les vendredis et les mardis sont des traitres et « veulent nuire au pays ». Malgré les arrestations et vérifications de papiers et intimidations, les manifestants se sont mobilisés pour faire de la marche de ce 56ème vendredi du Hirak l'une des plus populaires qu'il y ait eu et ce en dépit du gouvernement ayant décidé l'annulation de tous les types de rassemblements pour cause de coronavirus. Les manifestant plus déterminés que jamais tout en revendiquant une transition démocratique et pacifique ont dénoncé la répression dont ils ont fait l'objet et scandé qu'ils poursuivraient « la lutte jusqu'au respect de la souveraineté populaire, de l'Etat de droit et d'une justice indépendante ». Comme chaque vendredi, l'Algérie a eu à faire dans les différentes wilayas et villes du pays, à la répression avec des dispositifs sécuritaires pour dissuader le peuple algérien à ne pas regagner la rue en prévision de la 56ème grande manifestation du Hirak. Malgré le risque que représente l'épidémie, les Algériens ne sont pas prêts d'abandonner leur révolution et comptent aller au bout de leurs revendications. Les activistes ont réitéré les appels à la marche sur les réseaux sociaux, et ce, au grand dam des tenants du pouvoir qui espéraient que cette pandémie dissuaderait les algériens de sortir dans la rue. En attendant que ce soit à Alger, El Oued, Sétif, Tizi Ouzou, Mostaganem, Tebessa, Bouira, Boumerdes, Oran, Khenchela et autres, la mobilisation a été au rendez-vous pour ce 56e vendredi de protestation. Les citoyens de ces villes et wilayas ont battu le pavé en dépit des risques de la répression bien plus que ceux du coronavirus. Les manifestants ont scandé libérez nous enfants en référence aux nombreux détenus d'opinion qui croupissent dans les geôles du système ainsi que d'autres slogans anti-pouvoir réclamant un Etat civil et le départ des militaires. Ils ont affirmé leur volonté de continuer leur révolution. Ils réclament un état civil à travers le retrait des militaires de la gestion du pays.