Les Algériens n'ont pas manqué de manifester comme tous les vendredis depuis un an, contre le pouvoir en Algérie. La mobilisation est sans faille et la détermination inébranlable. Deux vertus gagnantes qui continuent de caractériser admirablement les marches populaires où les manifestants n'ont eu de cesse de d'appeler de tous leurs vœux à l'édification d'une seconde République d'Algérie différente de l'actuelle et à même d'adhérer aux aspirations populaires. Et où, il y va de soi, les anciennes figures du système politique toujours en place en seraient exclues. Malheureusement cette revendication est celle qui ne plait guère aux oligarques « boumediennistes » d'une Algérie qui marque le pas car toujours plongée dans les lointaines années du siècle dernier. Ce grand pays est maintenu en l'état par ceux qui veulent, mordicus, garantir la pérennité d'un régime que le peuple rejette de tout son soul. Le premier vendredi de la deuxième année du Hirak a été marqué donc par une mobilisation monstre que ce soit à Alger et à travers de nombreuses villes et wilayas du pays. Les Algériens sont sortis à Alger, Oran, Constantine, Annaba, Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Sidi Bel Abbés, Setif, El Oued, Boussaâda, Khenchela, Médéa, Guelma, Biskra, Saida, Mostaganem, Tiaret, Biskra, Mila ... Les manifestants ont maintenu leurs revendications : une véritable démocratie, une justice indépendante, la libération des détenus, état civil et non militaire, « Istqilal » indépendance, une presse libre et les slogans scandés une année durant. Nouveauté cependant ce slogan qu'ont scandé ironiquement les milliers de manifestants, « Makach el Corona, kayen li sarqouna (il n'y a pas de virus Corona, il y a plutôt ceux qui nous ont volé) », en sillonnant les principales rues du pays. Les protestataires dans quasiment toutes les villes du pays ont réclamé le départ de la « Issaba » (la bande) et ont exigé la libération de tous les détenus d'opinion. Des arrestations ont comme à chaque vendredi et mardi été enregistrées dans la capitale où un dispositif sécuritaire imposant était aux aguets ainsi que d'autres wilayas et villes d'Algérie. A Alger le nombre de manifestants se fait de plus en important à chaque fois que le peuple bat du pavé.