Le Festival Viña del Mar 2020 dans la ville du même nom au Chili (120 km à l'ouest de la Capitale Santiago), l'un des événements musicaux les plus importants d'Amérique latine, que devait ouvrir ce dimanche le chanteur portoricain Ricky Martin a été entaché de violents heurts entre la police et des manifestants qui tentaient d'empêcher son déroulement. Si le chanteur naturalisé espagnol auteur de « La vida loca » Ricky Martin a fait danser la foule avec un répertoire de ses plus grands succès tout en faisant sensation dans les réseaux sa performance n'en a pas été non moins marqué par ses messages de soutien aux milliers de manifestants et autres émeutiers. Pour la plupart cagoulés, ils ont tenté d'empêcher cet évènement légendaire qui se déroulait autour de l'hôtel exclusif O'Higgins et de l'amphithéâtre de la Quinta Vergaran. Ils se sont attaqués aux forces de l'ordre et aux organisateurs à coups de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov faisant renaître le spectre des manifestations qui avaient secoué le Chili ces temps l'automne de l'année passée et qui ont fait plus d'une trentaine de tuées et des centaines de blessés. Faut croire que les forces de l'ordre s'attendaient à ces débordements car ils y été préparés vraisemblablement car pendant des jours, dans les réseaux sociaux on a appelé au boycott du festival qui doit durer jusqu'à vendredi. Le festival a débuté avec trois heures trente de retard et ce après que les manifestants aient été bloqués par les policiers anti-émeutes. Les autorités font état d'actes de vandalisme de la part des manifestants qui « ont attaquer des locaux commerciaux situés non loin du site du festival, dont l'hôtel O'Higgins, un établissement de luxe ancien et élégant de la cité balnéaire où, comme le veut la tradition, étaient logés les artistes, une partie du jury international ainsi que des journalistes, venus des quatre coins du globe pour l'évènement. Pour contenir ces violentes manifestations anti-gouvernementales et autres heurts, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de camions lanceurs de jets d'eau. Au niveau de l'ardoise, on recense une cinquantaine de blessés dont une vingtaine de policiers et parmi eux des fracturés par les bâtons des émeutiers. Une dizaine de véhicules ont été incendiés. A ce festival qui a eu lieu au bonheur des autorités les deux tiers du public après ces violences avaient rebroussé chemin. « Ils n'ont pas réussi, le festival a eu lieu ». Ce sont par ces mots que le maire de la région de Valparaíso, Jorge Martínez, s'est exprimé pour faire référence aux incidents de ce dimanche.