L'ensemble des huit aéroports situés sur l'archipel des Canaries ont fermé dimanche a cause d'une tempête de sable qui sévit sur l'archipel depuis hier. En effet, des vents violents chargés de poussière de sable soufflent en provenance du Sahara ce qui a drastiquement réduit les navigations aérienne et maritime sur ces îles au large du Maroc. La navigation maritime n'a pas été en reste, les compagnies maritimes ont de leurs côtés suspendu dimanche leurs services de ferry entre les îles de Fuerteventura et Lanzarote, et entre San Sebastian et Valle Gran Rey sur l'île de Gomera et ce « jusqu'à nouvel ordre » en raison du mauvais temps. Le service météorologique national espagnol a indiqué que des rafales de vent atteignant 160 kilomètres par heure ont été enregistrées dans certaines parties de l'archipel dans la nuit. Ces vents violents chargés de sable qui soufflent sur l'archipel des Canaries ont réduit nettement la visibilité et les avions ont été déroutés vers des aéroports de dégagement, vers la péninsule ibérique ou en Europe voire sur le continent africain, (Maroc et Sénégal entre autres). Déjà samedi des perturbations de la sorte avaient entraîné la fermeture momentanée de trois aéroports de cette région prisée des touristes. Pour l'heure les autorités aéroportuaires affirment qu'il était trop tôt pour estimer les dégâts causés par cette tempête de sable, ni combien de vols ont été impactés, ni le coût de ces désagréments sur le tourisme qui fait office de fonds de commerce de l'archipel. Pourtant entre deux pics, le trafic aérien était revenu à la normale sur l'archipel des Canaries quelques heures plus tôt dimanche, au lendemain de perturbations similaires qui avaient causé l'annulation ou le déroutement d'environ 280 vols par les opérateurs touristiques. Par ailleurs, ces vents violents ont empêché la lutte d'un incendie qui s'est déclaré samedi près du village de Tasarte, dans le sud-ouest de Grande Canarie. En effet, les avions largueurs d'eau pour cause de mauvaise météo n'ont pu décoller et d'approcher la zone de l'incendie qui brûlait. Sur environ 300 hectares, des arbres et de la brousse, voire des cultures sont partis en fumée. 500 personnes ont du « être évacuées », a déclaré le gouvernement régional des Canaries dans un communiqué.