Selon l'UNICEF, l'adolescence est l'une des étapes de la vie les plus fascinantes. Mais elle peut-être aussi l'une des plus complexes. C'est une période de la vie pendant laquelle les jeunes assument de nouvelles responsabilités, apprennent et deviennent indépendants. Ils cherchent donc à ce stade à affirmer leur identité. Les adultes jouent ainsi un rôle important puisque les adolescents sont influencés de manière à la fois positive et négative par leurs pairs. Ils peuvent donc les aider à peser les conséquences de leurs comportements et à identifier les options qui s'offrent à eux. Et qui dit adolescence, dit l'apparition de signes de maturation physique. Chez les filles, une pilosité pubienne et axillaire apparaît (les seins se développent et les premières règles peuvent subvenir), tandis que chez les garçons leurs organes sexuels se développent de même que la pilosité faciale et la voix qui devient plus grave. Avec l'apparition de ses premiers signes de maturité, la question qui se pose est de savoir si nos adolescents au Maroc profitent d'une éducation sexuelle dans les écoles de manière à ce qu'ils trouvent réponse à leurs multiples questions à ce sujet et soient orientés de manière constructive et saine. La réponse est « pas vraiment ». Au Maroc, il n'y a pas de cours d'éducation sexuelle dans les écoles (lycée-collège) du moment où le sujet en lui-même reste encore « tabou » de nos jours. Mais avec l'invasion technologique qui a permis d'ouvrir les yeux aux jeunes de cette génération sur plusieurs sujets, notamment sexuelle, la nécessité de les former dans ce sens s'est imposée. Dans ce cadre, le directeur de la coopération au ministère de l'Education nationale, Aziz Nahya, et le représentant du Fonds des Nations Unies pour la population au Maroc (UNFPA), Luis Mora, ont signé un plan d'action annuel qui s'articule autour d'un ensemble d'activités visant sensibiliser les adolescents et les jeunes aux droits à la santé sexuelle et reproductive. Un communiqué du MEN, explique que le département de Said Amzazi et l'UNFPA vont œuvrer ensemble cette année, pour renforcer les capacités des enseignants, mais aussi des adolescents et de jeunes scolarisés, en matière de connaissance fondamentale, de compétences requises, d'outils méthodologiques et d'assurance nécessaire pour aborder les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive. Cette collaboration visera notamment l'intégration de l'éducation sexuelle complète selon l'approche de l'éducation par les pairs dans la formation de base des futurs enseignants, fait savoir le MEN, outre la création d'un système de suivi et de gestion de la vie scolaire et la promotion d'actions et projets éducatifs innovants pour la sensibilisation en matière de santé sexuelle et reproductive. L'UNFPA qui célèbre cette année son 45e anniversaire de présence au Maroc, mène à cet effet avec le ministère de l'Education nationale, un partenariat stratégique qui permet de renforcer l'accès à l'éducation et à l'information de santé, y compris la santé sexuelle et reproductive, adaptée aux besoins des jeunes, fait savoir le département d'Amzazi. Notons que l'UNFPA, est une agence de développement international qui œuvre en faveur du droit à la santé et de l'égalité des chances de chacun, femmes, hommes et enfant. Le fonds offre ainsi son appui à 150 pays, dont le Maroc, pour l'utilisation des données démographiques dans la formulation des politiques et des programmes visant à réduire la pauvreté et pour faire en sorte que chaque grossesse soit désirée, que chaque accouchement soit sans danger, que chacun soit protégé du VIH/SIDA et que toutes les filles et femmes soient traitées avec dignité et respect. L'UNFPA est aussi l'agence directrice de l'ONU en charge des questions de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale et les soins de santé maternelle. Il est aussi l'un des principaux organismes onusiens chargés de faire progresser l'égalité des sexes et de lutter contre la violence basée sur le genre. Le Fonds s'associe également aux jeunes pour les aider à prendre part aux décisions qui les concernent et renforcer leur capacité à faire progresser les droits fondamentaux et les questions de développement.