La président tunisien Kais Saied, a rappelé lors d'un entretien avec Elyes Fakhfekh le chef du gouvernement désigné, que la tentative de dissoudre le gouvernement d'affaire courantes de Youssef Chahed était « hors la loi ». Des discussions sur la possibilité de faire tomber le gouvernement d'affaire courantes est en cours en Tunisie qui fait face à un énième blocage politique depuis ce week-end. Cette envie émane du clan d'Ennahda, le mouvement d'inspiration islamiste arrivé en première place des élections législatives. Crucial pour le bon déroulement de la situation politique déjà en crise en Tunisie, le gouvernement d'affaires courantes est à présent menacé par l'article 89 de la Constitution tunisienne que veut faire appliquer le parti du Cheikh. Mais le président tunisien Kais Saied, a été clair à ce sujet lors de son entretien avec le chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfekh au palais présidentiel de Carthage. En effet le chef d'Etat a indique que le texte de la Constitution est clair et que celui qui chercherait à retirer la confiance du gouvernement d'affaires courantes est « hors la loi », ajoutant que cet exécutif veille à la continuité de l'Etat et tire sa légitimité du Parlement précédent. Le parti emmené par Rached Ghannouchi qui occupe également la présidence du Parlement souhaite recourir à au chapitre 97 de la Constitution s'appuyant sur l'article 89 pour retirer la confiance au gouvernement Chahed et ainsi nommer une personnalité issue d'Ennahda à la place de Youssef Chahed. Mais cette idée reste illégale puisque le texte de la Constitution ne s'applique que lorsque les institutions de l'Etat fonctionnement normalement ce qu n'englobe pas un gouvernement d'affaires courantes. Ennahda cherche à abattre toutes ses cartes pour empêcher la formation du gouvernement et obtenir toutes ses revendications. En décidant de ne pas accorder sa confiance au gouvernement composé par Elyes Fakhfekh, le parti islamiste de Rached Ghannouchi a réussi à provoquer un séisme politique. Néanmoins, Elyes Fakhfekh qui a déjà accordé beaucoup d'avantages au parti compte accorder au Mouvement Ennahda quelques heures seulement, 19 heures locales, pour changer les noms des ministres qu'il a proposés. Aucun nouveau porte-feuille ministériel ne lui sera accordé.