En présence des syndicats les plus représentatifs du secteur, la Coordination nationale des enseignants dits « contractuels » a repris le dialogue avec le ministère de l'Education nationale en cours d'une réunion qui s'est déroulée hier à Rabat. Le ministère de tutelle propose une batterie de mesures en vue atténuer le climat de tension qui caractérise ce dossier, au moment où les « contractuels » s'apprêtent à observer 4 jours de grève. Représenté par son directeur central des Ressources humaines, Mohamed Benzerhouni, le ministère de l'Education nationale s'est engagé sur un certain nombre de mesures pour améliorer les conditions de travail des enseignants dits « contractuels ». Il s'agit notamment de la titularisation de tous les enseignants de cette catégorie sans passer l'examen de qualification, ainsi que d'autres mesures liées aux allocations familiales et à l'engagement de verser les salaires dans leurs délais et de réglementer les opérations de mutation. Le ministère de Saïd Amzazi a également proposé aux « contractuels » d'abandonner le statut actuel des cadres des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF), et de le remplacer par un nouveau système qui fera l'objet d'une prochaine réunion, prévue le 24 février prochain. Par ailleurs, la réunion d'aujourd'hui a été boycottée par un certain nombre de secrétaires généraux de syndicats de l'Education. Ils se sont absentés pour protester contre « la méthodologie de dialogue poursuivie par le ministère » à leur égard, et qui, selon eux, « se caractérise par l'absence de coopération et de réactivité avec les syndicats ». Rappelons que la Coordination nationale des enseignants « contractuels » a débuté l'année 2020 par une grève de 4 jours, ponctuée par une une « marche nationale » de protestation à Casablanca, en plus de marches organisées au niveau régional. Début février, les contestataires ont annoncé 4 autres jours de grève (du 19 au 22 février) pour protester contre « l'incapacité du gouvernement » à répondre à leurs demandes. Ils exigent « la suppression du système de recrutement par contrat dans le secteur de l'Education nationale » et « l'intégration aux statuts de la Fonction publique ».