En marge du Sommet Afrique-Royaume Uni sur l'investissement qui s'est tenu à Londres le 21 janvier et qui a réuni près de 120 entrepreneurs marocains et 225 Britanniques, le Maroc et le Royaume-Uni ont signé trois mémorandums d'entente. Le premier mémorandum concerne la création d'un groupe de travail chargé d'étudier les moyens de booster les investissements entre les deux pays, tandis que les deux autres visent à dynamiser les échanges dans plusieurs secteurs. À cette occasion, l'ambassadeur du Royaume-Uni, Thomas Reilly, a était reçu par l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), courant la semaine dernière, dans le but d'intensifier la coopération entre les deux pays. Accompagné par les responsables de son ambassade, Thomas Reilly a tenu une réunion avec les présidents de fédérations sectorielles et des chefs d'entreprises membres de l'ASMEX. Selon l'Association, cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts qu'elle a déployés afin de positionner le Royaume, suite au Brexit qui a pris effet le 31 janvier à minuit, en tant que partenaire privilégié en Afrique pour le Royaume uni, et en vue de développer la coopération économique entre les deux pays dont les prémisses sont d'ores et déjà visibles. Les débuts de cette coopération économique, poursuit la note de l'ASMEX, sont visibles à travers notamment les investissements britanniques au Maroc dans le secteur des hydrocarbures, le secteur bancaire ou encore dans le secteur de l'éducation. Le Brexit offre pour des pays tiers tels que le Maroc une opportunité de taille afin de développer les relations économiques bilatérales avec le Royaume-Uni dans plusieurs secteurs, précise-t-elle. Pour le diplomate britannique «le Royaume-Uni va chercher dans les prochains mois à créer des relations directes et indépendantes de l'UE », notant que « c'est dans ce contexte qu'a été signé l'accord de continuité des relations avec le Royaume du Maroc le 26 octobre dernier, dans l'objectif d'établir des relations plus profondes et plus élargies ». « Vous savez que les relations entre les le Maroc et le Royaume-Uni datent de 8 siècles déjà. Mais il est temps aujourd'hui de les raviver avec la signature de nouveaux contrats profitables aux deux nations et tournés vers l'avenir », a ajouté l'ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc. Suite aux déclarations de Thomas Reilly, Hassan Sentissi Idrissi, président de l'ASMEX a souligné de son côté que son association est « disposée à le soutenir dans son engagement via la mobilisation d'une importante délégation d'opérateurs économiques membres de l'association dès avril prochain afin d'aller à la rencontre des entreprises britanniques pour étudier des projets de co-développement et co-industrialisation ». Il a également affirmé que « l'ASMEX est disposée également à recevoir des opérateurs économiques britanniques, afin de drainer des investissements au Maroc et qui pourraient desservir l'Afrique ». L'association a de même souligné que le sujet de cette rencontre qui n'était autre que « l'intensification des relations bilatérales », vise entre autres à créer une valeur ajoutée commune au service du développement humain, et ce dans plusieurs secteurs tels que l'aéronautique, l'agro-industrie, les énergies renouvelables, la finance et le secteur bancaires, les ports, le textile, la logistique, l'offshoring ou encore l'éducation. Dans ce sens, Thomas Reilly a indiqué que « le Royaume du Maroc occupe un rôle central dans les relations du Royaume-Uni avec l'Afrique ». « Il s'agit d'un hub régional avec lequel nous sommes déterminés à travailler davantage, en vue de créer des joint-ventures entre les entreprises britanniques et celles du Commonwealth avec les entreprises marocaines et africaines » a-t-il dit.