Depuis près de deux mois d'une offensive du régime de Bachar Al Assad contre les djihadistes et les rebelles, ce sont un demi-million de personnes qui ont été déplacées dans la région du nord-est syriens, a annoncé mardi 4 février, l'Organisation des nations unies. « Les violences quasi-quotidiennes (…) ont causé des souffrances injustifiables pour des centaines de milliers de personnes vivant dans le secteur », a souligné David Swanson, un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha). « Cette dernière vague de déplacement aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse sur le terrain », a-t-il ajouté. Selon lui, depuis le 1er décembre, pas moins de 520.000 personnes ont été déplacées dont 80% sont des femmes et des enfants. La « majorité » de ces déplacés fuient les « zones de front » dans le sud de la province d'Idleb, et se rendent dans des zones urbaines et des camps de déplacés dans nord-ouest d'Idleb » ou encore dans des territoires du nord de la région voisine d'Alep, près de la frontière avec la Turquie, souligne le porte parole. La région d'Idleb était déjà peuplée de d'une près e la moitié des personnes qui vivaient ces dernières années dans d'autres régions du pays reprises par le régime syrien. Idleb qui restait la seule région aux mains des djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) et des groupes rebelles. Le régime de Bachar Al Assad, soutenu par l'aviation de Moscou,mène une régime offensive militaire sur la région pour reconquérir les derniers territoires qui échappent à son contrôle, sans prendre en compte des accords de désescalade en vigueur.