Le général Qassim Suleimani, chef de la force d'élite Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, a été tué tôt ce vendredi dans une frappe aérienne américaine sur l'aéroport international de Bagdad. Selon la télévision d'Etat irakienne, la frappe a également tué Abu Mahdi al-Muhandis, le commandant adjoint des milices soutenues par l'Iran, connues sous le nom de « Forces de mobilisation populaire ». De son côté le Pentagone a indiqué que le président américain Donald Trump a autorisé la frappe aérienne qui a tué le général Qassem Soleimani et le haut commandant d'une force paramilitaire irakienne, Abu Mahdi al-Mohandes, alors que leur convoi se dirigeait vers l'aéroport international de Bagdad. « Sur instruction du président, l'armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l'étranger en tuant Qasem Soleimani, le chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, désignée organisation terroriste étrangère par les Etats-Unis« , a précisé un communiqué du département américain de la Défense. Et d'ajouter que « le général Soleimani élaborait activement des plans pour attaquer les diplomates et les militaires américains en Irak et dans toute la région, et cette frappe visait à dissuader les futurs plans d'attaque iraniens ». « Les Etats-Unis continueront de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger notre peuple et nos intérêts où qu'ils soient dans le monde », a encore souligné le Pentagone Plus tôt dans la journée, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper, avait averti que les Etats-Unis pourraient mener des frappes préventives contre les milices soutenues par l'Iran, ajoutant qu'il s'attend à ce que ces groupes envisagent de nouvelles attaques contre des bases américaines en Irak. Ces décès constituent un tournant potentiel dans les tensions en cours au Moyen-Orient et devraient entraîner de sévères représailles de la part de l'Iran et des forces qu'il soutient dans la région contre les intérêts américains. Les « Forces de mobilisation populaire » ont en effet accusé les Etats-Unis d'être à l'origine de l'attaque vendredi contre l'aéroport international de Bagdad. Pour rappel, des manifestants proches d'une milice pro-Iran scandant « Mort à l'Amérique! » ont fait irruption mardi dans le complexe de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad et incendié une zone de réception. Ils dénonçaient les frappes aériennes conduites dimanche par l'armée de l'air américaine contre des bases tenues par les Brigades du Hezbollah. Un deuil de trois jours a été décrété par l'Ayatollah Khamenei à Téhéran, qui a « promis » de venger la mort du général Qassim Suleimani.