Après la publication d'un rapport de l'ONU sur la répression armée du gouvernement de Daniel Ortega contre des civils, le Nicaragua a répliqué en renvoyant la mission de l'ONU aux droits de l'Homme. La mission onusienne doit quitter le Nicaragua ce samedi 1er septembre. Pour avoir publié un rapport détaillant « l'usage disproportionné de la force » du gouvernement Ortega lors de manifestations ayant fait plus de 300 morts et 2 000 blessés depuis avril, le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme se voit remercié. D'abord annoncé par le centre nicaraguayen des droits de l'Homme, le ministère nicaraguayen des Affaires étrangères a confirmé le renvoi de la missions onusienne vendredi 31 août au soir. « Considérant que les raisons, les causes et les conditions qui ont donné lieu à l'invitation (de cette mission) ne sont plus réunies, ce ministère annonce y mettre un terme (…) à partir d'aujourd'hui, 30 août 2018 », rapporte un courrier du ministère daté de jeudi 30 août et rendu public vendredi. Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU a dit regretter la décision du Nicaragua dans un communiqué publié depuis New York. Dans un autre communiqué de l'ONU, l'organisation a fait savoir qu'elle continuera à controler et à informer « à distance » sur la question des droits de l'Homme au Nicaragua puisqu'elle a été mandatée par l'Assemblée générale des Nations Unies. De son côté le représentant de l'ONU à Managua, Guillermo Fernandez, a exprimé son étonnement face à la décision du Nicaragua, après un entretien avec le ministre nicaraguayen des Affaires étrangères Denis Mocada. Fernandez a annoncé que la mission quittera le pays samedi 1er septembre.