La piraterie maritime dans le Golfe de Guinée semble avoir de beaux jours tant qu'un contrôle à l'instar de ce qui se fait dans le Golfe d'Aden ne sera pas de rigueur. En effet et pour étayer, en ce dernier jour de l'année 2019 un pétrolier battant pavillon grec a été attaqué a par des hommes armés. Huit des 28 membres formant l'équipage ont été enlevés et parmi eux, cinq ressortissants grecs, dont le capitaine du navire. Deux Philippins et un Ukrainien ont également été kidnappés. Yannis Plakiotakis, le ministre grec de la Marine, a assuré sur son compte Facebook que ses pensées allaient aux marins détenus illégalement et à leurs familles. Il a aussi précisé que l'Etat grec faisait tout ce qui était nécessaire pour que ces marins soient libérés et puissent rentrer chez eux. Le navire baptisé « Happy lady » naviguait au large de Limbe, l'un des principaux ports du Cameroun quand l'assaut a eu lieu, un ingénieur pétrolier grec a été blessé par balles dans l'attaque, mais son état n'a pas été jugé préoccupant par les médecins. Les assaillant ont alors enlevé le capitaine du bâtiment ainsi que sept des membres de son équipage. La piraterie maritime est donc florissante en cette région d'Afrique, jadis réputée pour être sûre. Mais au regard d'attaques subies depuis peu, le Golfe de Guinée, d'attaques de plus en plus récurrentes, a détrôné au niveau de crimes commis en actes de piraterie le Golfe d'Aden au large de la Somalie. Ce dernier a longtemps été considéré comme la zone maritime la plus dangereuse du monde. Le mois dernier pratiquement à la veille de Noël (22 décembre) au large du Gabon, dans une zone pourtant sécurisée du golfe de Guinée, des pirates avaient attaqué, deux bateaux de pêche et deux navires, tuant un commandant de bord et prenant en otage, quatre Chinois, marins-pêcheurs de leur état. Après leurs méfaits, les ravisseurs non identifiés s'étaient enfuis dans des embarcations rapides sans laisser aucune traces. Moins d'une dizaine de jours après, l'activité criminelle a repris de plus belle mais cette fois fois c'est au large d'un pays limitrophe du Gabon, le Cameroun. C'est dire la dangerosité de ces eaux où le passage de pétroliers est fréquent au regard de nombreux pays exportateurs d'hydrocarbures situés dans cette riche région d'Afrique. Déjà au mois de novembre dernier, un autre pétrolier grec, le « Elka Aristote », avait été attaqué, alors qu'il stationnait, au large de Lomé, la capitale togolaise. A chaque fois, le même topo se répète selon le bureau maritime international (BMI). Les équipages kidnappés sont dirigés vers le Nigeria par des groupes très organisés qui les détiennent jusqu'au versement d'une rançon. Le BMI assure que 8 enlèvements d'équipage sur 10 ont eu lieu dans la zone pétrolifère du golfe de Guinée et cela a un coût puisque cette piraterie en empêchant l'acheminement d'hydrocarbures par les pétroliers, se chiffre à des milliards de dollars de perte.