Les forces militaires des Etats-Unis, de l'US Africa Command ou Africom, déployés en Somalie, ont ciblé et abattu, dimanche 29 décembre, quatre « terroristes » des miliciens islamistes d'Al-Shabab (Chabab), a annoncé l'armée américaine. « Ces frappes aériennes de précision visaient des miliciens Chabab responsables d'actes terroristes en coordination avec Al-Qaida contre des citoyens somaliens innocents », a indiqué le commandement militaire américain pour l'Afrique dans un communiqué. Ce ciblage intervient au lendemain de l'attentat de Mogadiscio, qui avait fait au moins 81 morts et blessé 150 personnes (bilan revu à la hausse). C'est en coordination (forces somaliennes et américaines) que les frappes aériennes ont eu lieu en deux endroits différents dans le sud du pays à « Qunyo Barrow » et à « Caliyoow Barrow », causant la mort des miliciens, dont un des chefs du groupe terroriste Chabab, ont indiqué les autorités somaliennes par la voix de leur porte-parole, Ismael Mukhtar Omar. « Nous pensons qu'un haut responsable Chabab a été tué par cette frappe aérienne. Nous pensons également qu'aucun civil n'a été tué ou blessé », a-t-il en outre, ajouté lors d'un point de presse tenu dans la nuit de dimanche. Le porte-parole a également précisé que le gouvernement somalien et ses partenaires américains vont intensifier leurs efforts de lutte contre les Chabab alliés d'Al-Qaida, et poursuivront leurs efforts pour garantir la sécurité et la stabilité à tous les Somaliens. On estime que le nombre de ce groupe terroriste oscille entre 5.000 et 9.000 combattants éparpillés un peu partout en Somalie, sauf dans la capitale. En effet ils y ont été chassés par les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine déployés en Somalie (Amisom), et qui y stationnent toujours. Le gros des troupes de l'Amisom se trouvant dans la capitale. Les Etats-Unis, qui sont présents en Somalie, ont intensifié, depuis avril 2017, leurs frappes aériennes. C'est le président, Donald Trump, qui a favorisé les frappes par voie aérienne (drones) ou terrestre (commandos) en octroyant plus de pouvoirs et de moyens à l'armée américaine pour lancer des opérations antiterroristes. L'Africom se targue d'avoir abattu 800 personnes en 110 attaques aériennes depuis avril 2017 dans ce pays de la Corne de l'Afrique. Presque « navré », le général américain William Gayler, qui dirige les opérations de l'Africom, justifie les actions militaires américaines en indiquant que « depuis les premières attaques des Chabab en 2011, ce groupe a tué sans pitié des centaines de personnes ». « Ils ont attaqué des partenaires et des alliés africains (des Etats-Unis) et des citoyens américains », a dit encore le général.