Les Premières Assises nationales de la régionalisation avancée, ont pris fin ce samedi à Agadir après deux jours de travaux axés notamment sur les moyens de doter les régions des outils humains et financiers à même de garantir une gestion territoriale efficace et efficiente. Dan les documents sanctionnant leurs travaux, les participants ont, en premier chef plaidé pour le renforcement des capacités des régions en matière de développement régional inclusif en vue de réduire les disparités territoriales et gagner le pari de la concurrence. Ils ont, de même, souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de la planification territoriale en droite ligne avec la politique générale de l'Etat en la matière, ainsi que la convergence et l'adéquation des programmes de développement régional avec les plans sectoriels. Les conclusions de ces Assises, présentées lors de la séance de clôture, qui s'est déroulée en présence du Chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, et de plusieurs ministres et responsables, portent également sur l'importance d'adopter la justice territoriale en tant que priorité dans les politiques publiques et territoriales en vue de réduire les disparités. L'accent a été également mis sur l'impératif de renforcer l'incitation fiscale en tant que levier essentiel pour drainer de l'investissement, à travers une stratégie commune avec le reste des acteurs, particulièrement les Centres régionaux d'investissement. En matière de gouvernance financière, les régions sont appelées, selon les intervenants, à adhérer fortement à la mise en oeuvre effective des principes et objectifs du nouveau système de gestion budgétaire et financière à travers l'adoption d'une programmation pluriannuelle qui obéit aux exigences de l'efficacité et de la qualité. Il est question, d'après les recommandations de cette grand-messe nationale, d'inciter l'Etat à poursuivre ses initiatives pour renforcer les capacités des régions en matière de gouvernance et de gestion financière et oeuvrer à la diversification des sources de financement de la région à travers des solutions novatrices pour qu'elles financent leurs programmes d'investissements. Concernant la déconcentration administrative, les Assises ont relevé l'importance de conclure des contrats-programme entre l'Etat et les collectivités territoriales en matière de compétences transférées pour garantir la participation de tout un chacun dans les programmes de développement régional et la mobilisation des ressources nécessaires à leur exécution. Les recommandations mettent également l'accent sur l'importance d'élaborer un manuel de contractualisation qui définit les niveaux des contrats et la manière de classifier les engagements réciproques entre les parties et de garantir l'adhésion des services centraux des départements ministériels, des institutions publiques à la mise en oeuvre de la Charte de la déconcentration en accordant plus de prérogatives et le transfert des ressources suffisantes aux services extérieurs pour qu'ils puissent s'acquitter efficacement de leurs missions. En capitalisant sur les acquis relatifs à l'exercice des compétences de régions, couronné par la signature du Cadre d'orientation de l'exercice des compétences des régions, les participants ont mis l'accent sur la nécessité d'entamer le chantier relatif à l'adéquation législative et organisationnelle des compétences dévolues aux différents départements ministériels afférents avec les compétences des régions afférents aux mêmes secteurs. Ils ont également appelé à fixer le minimum commun des compétences à transférer aux régions, en érigeant en priorité les réformes relatives à des secteurs et prestations qui concernent de près les citoyens et qui mènent à l'amélioration de leur niveau de vie. Partant du fait que la participation citoyenne se veut un levier de la mise en oeuvre de la régionalisation avancée, les intervenants lors de ces Assises ont plaidé en faveur du renforcement des capacités des collectivités territoriales en termes de mécanismes de la démocratie participative et de la communication avec les citoyens et la société civile, ainsi que de l'ouverture de la région sur le citoyen et la société civile en vue de leur contribution au développement régional inclusif. L'accent a été mis aussi sur l'importance d'intégrer l'approche genre dans le programme de développement local, tout en élaborant une charte de la participation citoyenne dans les collectivités locales. Dans la perspective de mettre en place un nouveau modèle de gestion, les participants ont plaidé en faveur de la promotion des capacités managerielles de la région à travers des compétences hautement qualifiées dans son domaine de compétences et la mise à niveau de ses structures organisationnelles, outre la mise en place de mécanismes de la gouvernance. Dans la même veine, ils ont appelé à l'activation des mécanismes de coordination et de communication entre l'administration régionale et les différents intervenants et au renforcement de la culture de la formation continue, en sus de l'élaboration de manuels définissant les compétences des collectivités locales.