Alors que la procureure de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda a annoncé qu'elle souhaitait ouvrir une enquête complète sur d'éventuels « crimes de guerre » dans les territoires palestiniens, le Premier ministre israélien sortant Benyamin Netanyahu, a aussitôt réagit. Cette décision « a transformé la CPI en outil politique pour délégitimer l'Etat d'Israël », a déclaré le Premier ministre israélien affirmant qu'il s'agissait d'un « jour sombre pour la vérité et la justice ». Pourtant Fatou Bensouda est convaincue qu'il « existe une base raisonnable justifiant l'ouverture d'une enquête » sur la situation dans les territoires palestiniens et que « des crimes de guerre ont été commis ou sont en train de l'être en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza« , a déclaré la procureure de la CPI dans un communiqué. De leur côté, les Palestiniens se sont réjouis de cette nouvelle, affirmant néanmoins qu'elle aurait dû intervenir « il y a longtemps« .« L'Etat de Palestine salue cette étape », qui intervient « après près de cinq années longues et difficiles d'examen préliminaire », a déclaré le ministère palestinien des Affaires étrangères en réponse à cette enquête qui devrait se tenir devant la CPI, la Cour pénale internationale qui juge les pires atrocités commises dans le monde. En 2015, Fatou Bensouda avait ouvert une enquête préliminaire sur des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité en Israël et dans les territoires palestiniens, dans le sillage de la guerre à Gaza en 2014. Ce conflit entre les deux belligérants avait causé la mort de 2.251 Palestiniens, en majorité des civils, et 74 du côté israélien, essentiellement des militaires. L'enquête pourrait procéder à l'inculpation de certaines personnes mais pas d'Etats.