Faisant partie intégrante de l'économie nationale, l'activité du crédit bancaire devrait se voir à la hausse en 2020. Selon les données de Bank Al-Maghrib (BAM), l'on devrait s'attendre à une croissance de 4,7 % pour l'année à venir, et voir ce taux s'établir à 5 % à l'horizon 2021. L'année 2019 a été marquée par une certaine stagnation des réalisations économiques du royaume, notamment à cause d'une campagne agricole 2018-2019 impactée par la situation pluviométrique « faible », mais aussi par les aléas économiques mondiaux, à savoir la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que le Brexit. Au-delà des secteurs financiers et industriels, cette situation a impacté tout aussi bien les ménages et le secteur non financier. Ceux-ci ont bien vu leur capacité à financer leurs besoins prendre un coup, chose qui résulte d'une hausse générale des prix des biens, face à un pouvoir d'achat qui est resté presque le même (0,4 % en 2018 contre 2,1 % en 2017, selon les données du HCP). Selon les données de BAM dans son rapport trimestriel sur la politique monétaire, le crédit bancaire destiné au secteur non financier devrait afficher une croissance d'environ 4 % en 2019, avant de se hausser à 4,7 % et 5 % en 2020 et en 2021. La Banque Centrale indique que « dans ces conditions, et tenant compte de l'évolution des autres contreparties de la masse monétaire, la progression de l'agrégat M3 devrait se situer à 4,5 % en 2019, à 4,4 % en 2020 puis à 4,7 % en 2021 ». Dans ce sens, une hausse a été notée au niveau des souscriptions aux titres des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) au troisième trimestre de l'année en cours (T3 2019). Ainsi, les souscriptions à ce niveau ont progressé de 17 %, soit 218 MMDH, alors que les performances de l'ensemble des fonds ont été marquées par des hausses, notamment de 1,7 % et 7,3 % pour les fonds monétaires et ceux des actions. Toutefois, il est à noter qu'une baisse de 1,9 MMDH a été notée au niveau des fonds obligataires à court terme ainsi que les fonds contractuels pour ladite période. À la lumière de ces données, BAM indique que l'actif des OPCVM a été marqué par une progression de 0,6 %, soit 454 MMDH. Cette situation résulte du recouvrement des accroissements de 5,5 % des fonds « actions », de 3,6 % pour les fonds « monétaires », de 2,2 % pour l'« obligataire à moyen et long termes », ainsi qu'une régression de 9,3 % au niveau de l'« obligataire à court terme ». Il est à noter qu'en 2018, le besoin de financement des sociétés non financières a été marqué par un creusement de 19,3 milliards de dirhams, notant que l'encours qui leur a été octroyé par les banques s'est chiffré à 11,4 MMDH, ce qui est égal à 13,2 % de leurs engagements.