L'activité ressort solide malgré le contexte économique difficile L'activité de la gestion des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) affiche une résilience face à la crise sanitaire. L'actif net s'est inscrit en accroissement en 2020 (+11,2 %) atteignant au titre dudit exercice les 523 milliards de dirhams, soit 49% du PIB. Cette tendance relevée dans le dernier rapport sur la stabilité financière illustre le rôle que jouent les OPCVM en tant que vecteur de mobilisation de l'épargne pour le financement de l'économie et la dynamisation des marchés financiers. Cette tendance haussière se poursuit sous un rythme soutenu depuis sept ans. 138 OPCVM ont été créés tout au long de cette période. La moitié de ces créations se présente sous forme de fonds obligataires (68). Les fonds diversifiés arrivent en deuxième position avec 41 créations contre 18 fonds monétaires créés durant les sept dernières années. Ladite période a également connu la création de 11 fonds actions. Cette dynamique a été maintenue en 2020. Un exercice durant lequel 28 fonds ont été créés, dont 18 fonds obligataires. «Au 31 décembre 2020, 35% des OPCVM, soit 176, sont des fonds obligataires à moyen et long termes (OMLT). En effet, ces derniers correspondent au profil d'investissement des institutionnels, qui sont les principaux investisseurs en OPCVM. Cette prédominance est également reflétée au niveau des actifs sous gestion», relève-t-on à ce propos. La catégorie «OMLT» affiche à fin 2020 un actif net de 307,4 milliards de dirhams, soit 58,7% de l'actif net total. Pour ce qui est de la collecte nette des OPCVM, elle se situe à son plus haut niveau depuis 2012. Un pic de 44,6 milliards de dirhams a été observé orienté principalement vers les OPCVM «obligataires» et les OPCVM «monétaires». En effet, les investisseurs ont manifesté en 2020 un fort engouement en faveur de ces catégories qui présentent moins de risques. Un regain d'intérêt est également observé pour les catégories OCT et monétaires. On note des souscriptions nettes respectives de l'ordre de 7,9 et 12 milliards de dirhams au moment où les rachats nets s'établissent respectivement à 4,8 et 2,7 milliards de dirhams en 2019. La collecte nette de la catégorie OMLT ressort identique au volume drainé en 2019 se situant ainsi autour de 20 milliards de dirhams. On relève également une bonne dynamique des catégories «Actions» et «diversifiés» et ce malgré leur profil de risque relativement élevé. Les souscriptions nettes réalisées à ce niveau s'établissent à 1,6 milliard de dirhams pour chaque catégorie. La catégorie «Contractuelle» affiche, pour sa part, une souscription nette de 1,1 milliard de dirhams. En 2020, les actifs nets sous gestion ressortent en progression de 52,6 milliards de dirhams comparé à une année auparavant. «Ces actifs sont portés principalement par l'évolution importante de la collecte nette ressortie à plus de 44 milliards de dirhams», apprend-on du rapport sur la stabilité financière. Et de préciser que «l'effet valorisation n'a contribué qu'à hauteur de 8 milliards de dirhams à l'évolution de l'actif net». Le rapport sur la stabilité financière fait également ressortir une légère hausse du nombre des souscripteurs personnes physiques et morales résidentes. On recense, à cet égard, 20.443 porteurs de parts d'OPCVM contre 19.972 en 2019 et 18.949 en 2018. Un accroissement qui relève d'une évolution contrastée selon les catégories avec des hausses concernant la catégorie des personnes morales résidentes (+4%) ainsi que la catégorie des personnes physiques résidentes (+ 2%). En contrepartie, le nombre de personnes physiques et morales non résidentes a légèrement fléchi, marquant une baisse de 1%. En termes d'investisseurs, le rapport indique que les entreprises financières occupent une place prépondérante dans le secteur de la gestion collective. L'encours global des avoirs détenus par ces dernières a atteint les 405 milliards de dirhams captant ainsi 77,4% des OPCVM. Les compagnies d'assurances et les caisses de retraite détiennent à elles seules un encours global de 239 milliards de dirhams, soit 45,8% de l'actif net global. L'encours des banques ressort à 96 milliards de dirhams représentant ainsi une part de 18,3% de l'actif net global. Les entreprises non financières captent quant à elles une part de 15,9% des encours gérés par les OPCVM, soit des investissements de l'ordre de 82,9 milliards de dirhams en 2020.